Les cours du pétrole ont chuté cet après-midi : le baril de Brent vaut 72,66 dollars, en baisse de 3,54%, et celui de WTI cote 67, dollars, en repli de 3,30%, sur l’Intercontinental Exchang,e (ICE) de Londres.
Les investisseurs s’agitent avant le sommet Trump-Poutine qui doit se tenir ce lundi à Helsinki, en Finlande, et qui pourrait avoir des répercussions sur le marché pétrolier. Les deux présidents pourraient s’accorder sur une hausse de la production mondiale afin de maintenir les prix sous contrôle en prévision d’une baisse de la production de l’Iran.
En fin de semaine, le ministre russe de l’énergie s’est dit disposé à accroitre la production au-dessus du million de barils supplémentaire sur lequel les membres de l’Opep se sont accordés le 22 juin dernier.
Par ailleurs, une rumeur circule selon laquelle l’administration Trump envisagerait de piocher dans les réserves stratégiques à sa disposition aux Etats-Unis pour augmenter son offre de pétrole.
Enfin, le sujet de la guerre commerciale reste en filigrane, qui pourrait se traduire par une baisse de la demande mondiale de brut. Dans ce contexte, l’annonce d’un ralentissement de la croissance chinoise au deuxième trimestre, à 6,7%, est vu comme un avertissement, la Chine étant le premier consommateur au monde de matières premières.
«Les incertitudes vont peser sur le marché jusqu’au milieu du quatrième trimestre », ont prévenu les analystes de JBC Energy, tandis que Tamas Varga, analyste chez PVM, décrit la semaine passée comme « erratique, volatile et violente ».
Parmi les questions des analystes figure l’effet concret qu’auront les sanctions américaines contre l’Iran, annoncées après la sortie de Washington de l’accord sur le nucléaire iranien mais qui ne prendront effet qu’en novembre. Alors que les autorités américaines avaient laissé entendre que certains pays obtiendraient l’autorisation d’importer du brut iranien sans subir de sanctions, « le secrétaire américain au Trésor a adopté une ligne dure la semaine dernière », ont relevé les analystes de JBC Energy.
Ces messages contradictoires rendent difficile de savoir si les barils du troisième producteur de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) continueront d’arriver sur le marché mondial.