L’OPEP et ses alliés pourraient augmenter la production de pétrole de plus d’un million de barils par jour, convenu le mois dernier si nécessaire, selon le ministre russe de l’Energie, Alexander Novak.
« Je ne peux pas exclure que s’il y a un besoin de plus d’un million de barils, nous serons en mesure de discuter rapidement ensemble et de prendre toutes les décisions nécessaires. L’OPEP a tous les outils nécessaires», a déclaré Novak à Moscou, a rapporté vendredi 13 juillet l’agence Bloomberg.
Si l’OPEP et ses alliés décider d’inonder le marché en ouvrant un peu plus les vannes, les prix du brut risquent de baisser. Toutefois, les prix du pétrole sont restés près de leur plus haut en plus de trois ans malgré les promesses de la Russie, de l’Arabie Saoudite et de leurs alliés le mois dernier pour stimuler la production. Les approvisionnements sont tendus par la baisse de la production au Venezuela, les flux erratiques de la Libye et la perspective de nouvelles sanctions américaines contre l’Iran
Les investisseurs restent toujours inquiets quant à l’approvisionnement du marché et la question de savoir dans quelle mesure l’offre sera augmentée reste un sujet controversé au sein de la coalition de producteurs, l’OPEP et ses 10 alliés, menés par la Russie. En effet, l’Iran, visé par les sanctions américaines, ainsi que d’autres pays comme l’Algérie et le Venezuela, ont contesté que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole ait accepté une augmentation significative de sa production lors de sa réunion de fin juin. Les limites de production assignées à la fin de 2016 sont toujours en vigueur.
Par ailleurs, c’est dans ce contexte d’un marché pétrolier miné par les incertitudes sur l’offre, que l’homme d’affaire nigérian, Aliko Dangote, qui a fait fortune dans le ciment et la transformation des aliments, a décidé d’investir 15 milliards de dollars dans le pétrole, le gaz et la pétrochimie, selon le même média. En effet, le groupe Dangote construit l’une des plus grandes raffineries de pétrole au monde près de Lagos, la capitale commerciale. Le coût de la raffinerie s’élève à 10 milliards de dollars et traiter 650 000 barils de brut par jour.