Les cigarettes algériennes circulant par voie de la contrebande inondent le marché français, selon le rapport annuel intitulé «Project Sun» de 2016, réalisé par le Royal United Services Institute (RUSI).
Selon les données rendues publiques par le RUSI, sur les 9 milliards de cigarettes circulant dans l’Hexagone par la voie de la contrebande et de contrefaçon, 31% de ces cigarettes de proviennent d’Algérie, soit 3,19 milliards de cigarettes.
Pour déterminer l’origine des cigarettes, les principales industries du tabac, s’appuient sur une méthode appelée «ramasse-paquet» : il s’agit de ramasser et de collecter les emballages vides, et commandent chaque année une étude confidentielle.
Le même rapport a précisé qu’en 2015, en France, au Vieux-Port à Marseille et alentours, 18,2 % des cigarettes provenaient d’Algérie. En Seine St Denis 14% des paquets provenaient du Sénégal ou d’Afrique du Nord, principalement d’Algérie.
Selon la même source «ce trafic de cigarettes légalement fabriquées en Algérie est en nette expansion, enregistrant une augmentation de 300% par rapport à l’année 2012 où il était de 1,08 milliard de cigarettes».
Près de 300 conteneurs de cigarettes passés de l’Algérie vers France en une année
Le même document signale que «ce nombre de cigarettes ne peut, en aucun cas, répondre à la limite de 200 cigarettes par voyage, ce qui laisse supposer que, 87% du flux algérien se fait par contrebande».
Le Think Thank estime que «Ce volume correspond à près de 300 conteneurs de cigarettes passés en contrebande, de l’Algérie vers la France, en une année». Précisant que «les cigarettes algériennes arrivent en France par ferry ou par avion, et le port de Marseille est l’une des plus importantes portes d’entrée de ces cigarettes, sur le territoire français».