Le dossier de la révision de la politique des subventions destinées aux catégories fragiles, ayant fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois, est devenu un véritable casse-tête chinois pour le Gouvernement.
En effet, ce dossier épineux est revenu cette semaine encore au-devant de la scène médiatique, et c’est encore le Ministre des finances Abderrahmane Raouya qui en est le signataire.
Raouya, lors de son passage à la radio nationale, a révélé que le Gouvernement lèvera progressivement les subventions à partir de 2019, en commençant par l’énergie (électricité, carburant).
Cette annonce de Raouya a suscité des réactions de part et d’autre, et s’est avérée contradictoire aux assurances des dirigeants. Poussant même le Premier Ministre Ahmed Ouyahia à intervenir en faisant une déclaration qui a contredis celle de son Ministre des finances. «Ce qui a été rapporté au sujet de la révision de la politique des subventions est faux», a-t-il déclaré.
Mais, la déclaration d’Ahmed Ouyahia a révélé, des divergences au sein du Gouvernement à propos de ce dossier épineux des subventions.
Après ce nouveau cafouillage et déclarations contradictoires des dirigeants du même Exécutif. Le département de Raouya a été obligé de recadrer son tire, en apportant de nouveaux éclaircissements à ce sujet. «Si la révision de la politique des subventions est nécessaire, elle se fera étape par étape», a indiqué le Ministère des finances dans un communiqué publié en début de semaine.
Toutefois, il est utile de noter que, ce n’est pas la première fois que le dossier de la révision de la politique des subventions suscite les. Les mêmes Ouyahia et Raouya, se sont contredis à maintes sorties à ce sujet, mais, en exprimant la volonté du Gouvernement de réformer cette politique des subventions. Mais, leurs déclaration sont restées jusqu’à maintenant, du noir sur blanc, aucune n’a été entamée sur le terrain.
Ce dossier sensible, a également montré les difficultés auxquelles fait face le Gouvernement pour mener cette réforme en douce, sans bousculer la ruche sociale.
Cependant, une question s’impose : Les calculs politiques et le lobbying sont-ils l’obstacle devant la volonté du Gouvernement de réviser la politique des subventions ? Sachant que, des catégories riches profitent de cette politique des subventions censée bénéficier aux catégories fragiles de la société.
