M. Merzak Ramki a été installé lundi à la tête du Commissariat de l’Energie atomique (Comena) en replacement de Nasreddine Djeghri qui en assurait l’intérim depuis juin 2016.
Ingénieur en génie nucléaire et titulaire de plusieurs diplômes universitaires, M. Ramki, 61 ans, a occupé pendant 29 ans le poste de responsable de coopération auprès de cette institution.
Lors de la cérémonie de son installation, le ministre de l’Energie et des mines, Mustapha Guitouni, a évoqué le rôle « stratégique » du Comena dans le développement des infrastructures, les compétences et les connaissances pour la maitrise du combustibles nucléaires à des fins pacifiques.
« Cela profiterait à plusieurs secteurs notamment l’énergie, la santé, l’industrie, l’agriculture, l’environnement et les ressources en eau », a-t-il noté.
Soulignant le rôle des ressources humaines dans la promotion et le développement des sciences et technologies nucléaires, le ministre a affirmé que le Comena, qui compte 370 chercheurs, contribue au développement des compétences pour assurer la sécurité des exploitations nucléaires et participer à la production d’électricité d’origine nucléaire.
« Ce point nous intéresse en particulier car la transition énergétique ne se fera pas sans l’énergie nucléaire », a-t-il insisté.
Par ailleurs, le ministre a relevé l’importance de la coopération internationale dans le domaine des utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire.
Il a rappelé, dans ce sens, l’accord de coopération multilatérale signé avec l’Agence Internationale à l’Energie Atomique (AIEA) et l’Organisation du Traité d’Interdiction Complète des Essais Nucléaires (OTICE), ainsi que les accords de coopération bilatérale intergouvernementaux avec la Chine, l’Argentine, la Russie et l’Afrique du sud.
Le ministre a annoncé d’autres projets « actuellement en discussions avec la République de Corée, l’Inde et la Belgique ».
Pour sa part, le nouveau responsable du Comena a assuré que sa nouvelle mission constituait un défi « considérable et noble », en promettant la mise en oeuvre d’une politique de gestion transparente pour permettre à son organisme de jouer son rôle dans le processus de développement du secteur de l’énergie afin de permettre aux différents secteurs de tirer pleinement des avantages et des techniques nucléaires pour les mettre au service du développement socioéconomique du pays.
M.Ramki a aussi insisté sur l’appui et la collaboration interministérielle effective pour examiner toutes les questions relatives aux activités nationales et internationales dans le cadre des utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire tout en respectant les engagements internationaux de l’Algérie de non-prolifération nucléaire.
Il a ajouté que la coopération internationale, aussi bien sur le plan bilatéral que multilatéral, permettrait aux cadres de son institution de maintenir et d’approfondir les bases scientifiques, technologiques et juridiques, indispensables à l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, « qui soient à la fois sûres, compétitives, économiques et respectueuses de l’environnement».