Donner un nouvel élan au partenariat économique algero-français, passera par une meilleure communication entre les deux parties afin d’enlever les stéréotypes qu’a le marché algérien aux yeux des Français. Pour Dominique Butter, directeur général de business France, il est important de promouvoir l’image de l’Algérie à chaque fois que l’occasion se présente.
Algérie ECO : Quel bilan faites-vous de la tenue de la 11eme édition des rencontres Algérie qui se sont tenues à Paris ?
Dominique Boutter : C’est un événement que nous réalisons d’une manière régulière, nous sommes à la 11 eme édition des rencontres Algérie. Ces rencontres ont deux objectifs, d’abord elles visent à échanger les informations sur la situation économique de l’Algérie et les opportunités qui se présentent sur le marché algérien, ainsi que d’expliquer l’évolution de l’environnement des affaires et de la juridiction qui le suit. Elles visent aussi la mise en contacte des entreprises algériennes et françaises pour générer du business. Ce business peut être sous différents types, il peut avoir des intérêts technologiques et commerciaux en commun. Spécifiquement pour cette édition, les rencontres se sont concentrés sur les partenariats productifs. À travers les partenaires de l’événement, qui sont le FCE, la CACI, et CIEMI nous avons remonté les entreprises porteuses de projets d’investissement qui souhaitent trouver des partenaires en France, et nous avons proposé aux entreprises françaises de venir les rencontrer afin de discuter des projets et leurs apporter des conseils et des solutions et pourquoi pas atteindre des partenariats.
L’économie algérienne traverse actuellement une période de transition, où elle cherche à se diversifier, quel est le rôle que peuvent jouer les entreprises françaises dans ce sens ?
Les entreprises françaises sont très concernées par ce rôle, et beaucoup d’entre elles travaillent déjà avec l’Algérie. Actuellement avec l’évolution de la politique économique de l’Algérie, les entreprises françaises doivent se poser la question de savoir comment continuer à travailler avec l’Algérie. Est-ce qu’il faut envisager une implantation locale, ou rechercher des partenaires. Du coté algérien, on remarque un tissu d’entreprises qui s’est très bien développé, il existe aussi des entrepreneurs fiables de qualité qui ont la volonté de se diversifier et créer des nouveaux investissements et qui veulent trouver des partenaires français pour aller plus vite. Donc on sent cette volonté mutuelle des deux côtés, et nous au niveau du business France, et avec le partenariat de la CACI, le FCE et le CIEMI, nous sommes là pour susciter les contacts et mettre les gens en relation pour discuter entre eux.
Plusieurs réformes sont introduites récemment dans le code des investissements en Algérie, mais malgré cela, le climat des affaires n’attire toujours pas les entreprises françaises, c’est dû à quoi selon vous ?
Il existe des partenariats qui se font, mais, on ne le dit pas toujours. Il y a des PME qui ont pu décrocher des partenariats avec des entreprises algériennes, dans le domaine technologique, industriel et commercial et tout cela se fait dans l’environnement le plus normal. Je m’inscris en faux contre cette idée que les entreprises françaises ne s’intéressèrent pas à l’Algérie. Elles regardent, et pèsent les opportunités avec le risque et précautions à prendre, mais ce qu’on constate, il existe beaucoup plus de projets qui se font que ce qu’on veut bien dire. On a l’impression d’avoir des projets de grande taille à l’instar de Renault, Lafarge et Schneider, mais, il existe beaucoup de partenariats entre petites entreprises qui réalisent des projets très intéressants et qui fonctionnent et efficaces qui permettent de mettre des produit algériens sur le marché, à l’instar des produits médicaux, pharmacie, et produits électriques.
L’ambassadeur Algérien en France a exprimé son souhait à ce que qu’il y est une levée des stéréotypes et clichés qui portent atteinte à l’image de l’Algérie sur plusieurs plans. Pensez- vous que c’est ce qui bloque réellement l’investissement ?
Je crois qu’aussi bien les autorités algériennes que nous-mêmes, nous avons intérêt à faire de la communication et du marketing pour connaitre ce qu’est l’Algérie d’aujourd’hui. C’est une question de communication et faire passer des bonnes informations et mettre de façon régulière.
Il faut réitérer toujours les informations actuelles sur l’Algérie d’aujourd’hui. Je pense que c’est de cette manière que nous pouvons changer l’image de l’Algérie dans le public et les entreprises françaises. Donc chaque fois qu’il y est possibilité de communiquer en positif sur l’Algérie il faut la saisir pour que l’ Algérie soit dans le viseur des entreprises françaises comme une opportunité qu’il faut saisir.
Des appels ont été lancé afin d’encourager les investissements algériens en France. Y ‘a-t-il quelque chose de concret dans ce sens ?
Je pense que vous faites, référence à l’appel du Président Macron lors de sa visite en Algérie, en décembre dernier où il a exprimé son souhait de voir des investisseurs algériens en France. Nous de notre côté, nous serions très heureux d’avoir des investissements algériens en France, ils sont les bienvenu et nous les aiderons.