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Club Energy : La transition énergétique largement débattue à Alger

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La sécurité énergétique, la transition énergétique, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, étaient les principaux thèmes débattus, ce samedi 30 juin 2018, à l’occasion du 5ème colloque du Club Energy, organisé par l’Association des ingénieurs d’Etat diplômés de l’Institut algérien du pétrole, à l’Institut de Formation de Sonelgaz (IFEG) de Ben Aknoun à Alger.

Intervenant à l’ouverture des travaux de cette rencontre, Chawki Rahal, ancien vice-président de l’activité commercialisation de Sonatrach, a indiqué que «l’industrie des hydrocarbures se porte bien en Algérie».

Tout en mettant en garde, toutefois, «contre certaines incertitudes qui risquent de survenir au-delà de 2030», l’ancien cadre de Sonatrach a expliqué que ces incertitudes, sont liées «aux réserves d’hydrocarbures conventionnels récupérables restantes, soit 1.2 milliards TEP en pétrole et 2 500 milliards TEP en gaz, et celles des possibilités de découvertes, ou encore une éventuelle exploitation des hydrocarbures non conventionnels (22 000 milliards m3)».

  1. Rahal a estimé que «l’Algérie ne peut se passer des hydrocarbures, d’une part pour la rente à moyen et long termes qu’ils procurent, mais surtout pour la sécurité énergétique qu’ils assurent», et d’ajouter qu’«il est urgent de procéder à un arbitrage à moyen terme entre les besoins susceptibles d’assurer la consommation énergétique nationale, l’investissement pour le passage progressif à un modèle de consommation mixte et le soutien aux investissements publics et privés destinés à assurer cette transition «énergétique mais aussi économique».

L’orateur a expliqué que«le risque prévisible en matière de sécurité énergétique vient du fait que l’Algérie, fait et fera face beaucoup plus à un défi de rente pétro-financière au-delà de 2030 si celle-ci n’est pas remplacée par d’autres richesses à cet horizon». 

Pour sa part, Abdelmadjid Attar, ancien PDG de Sonatrach, a estimé quant à lui que «la part des ressources non renouvelables aura une place incontestable au moins à l’horizon 2035, et continueront, à cet horizon, à fournir pas moins de 54.5% de la consommation mondiale d’énergie». En ce qui concerne les énergies renouvelables, l’intervenant a souligné que «le défi est technologique et les futurs progrès pourront bouleverser toutes les prévisions dans les décennies à venir grâce à une «décentralisation» des moyens des moyens de production d’électricité». 

De son côté, Abdelmadjid Remli, ancien directeur de division Association à Sonatrach, a rappelé que «la production commercialisée en hydrocarbures a été en 2016 de 166 millions TEP dont 90 millions TEP en gaz», ajoutant que «la consommation, elle, est de 58.3 millions TEP avec une nette prédominance du gaz naturel et du GPL».

Selon M. Remli, d’après les prévisions «une augmentation de la consommation entre 2016 et 2030 qui passera de 17 à 30 millions TEP, et des besoins en gaz naturel qui oscilleront entre 42 à 55 milliards de m3 en 2019».

Il a souligné que «l’Algérie fait face à une forte demande en énergie électrique qui nécessiterait un besoin nouveau en capacité de production de l’ordre de 2000 MW/an jusqu’en 2024».

Abordant le thème desénergies renouvelables, M. Remli a estimé que «la mise en œuvre du programme national connait des lenteurs puisqu’il faudra installer 2000 MW chaque année pour atteindre l’objectif escompté». Selon lui c’est «un véritable challenge», en ajoutant que «pour le moment la part des énergies renouvelables reste embryonnaire et la filière ne semble pas se développer». Selon lui «en 2016, la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique du pays ne dépassait pas 0,5 %, et malgré de nombreux efforts consentis dans le sens de son développement».

Le même responsable prévoit que «la capacité de production électrique de l’Algérie devra s’établir à 60.000 Méga watts (MW) à l’horizon 2030, avec une part de 37% issus de sources renouvelables, alors que la production effective atteindra 150 Térawatts/heure (TWh)».

Lors de son allocution, le PDG de Sonelgaz, M. Arkab qui a appelé à «une meilleure sensibilisation de l’usage de l’électricité et du gaz et préconise une modèle basé sur l’efficacité énergétique pour assurer la transition énergétique».

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