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Les coupures d’internet à cause du baccalauréat plombent la performance des entreprises algériennes

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Les entreprises algériennes souffrent des coupures d’internet en raison des épreuves du baccalauréat. Des coupures qui affectent directement leurs chiffres d’affaires. C’est en tout cas ce qu’a affirmé, Hassan Khelifati, président directeur général d’Alliance Assurances dans une déclaration accordée au journal Echorouk , ce lundi 25 juin.

Selon lui, l’activité des sociétés d’assurances a été perturbée durant les échéances du bac à cause des coupures récurrentes de la connexion, affirmant par ailleurs que les inscriptions de certains dossiers de nouveaux assurés sur la base de données, ont été reportées par moment.  

Plus grave : le chiffre d’affaires d’Alliance Assurances a connu une baisse sensible durant cette période, en sus d’un manque de coordination entre les bureaux.

Les déclarations du patron d’une des plus grandes assurances d’Algérie interviennent à quelques jours d’un communiqué de la compagnie aérienne Air Algérie annonçant des perturbations à cause des mêmes coupures. Dans ce communiqué, le pavillon national a indiqué que des « des ralentissements dans les opérations de réservation, de vente de billets, ainsi que l’enregistrement au niveau des escales » ont été enregistrées.

Des affirmations qui contrastent totalement avec les déclarations des responsables algériens. Après les assurances de Houda Feraoun, ministre de la Poste et Technologies de l’Information et la Communication, c’était au tour du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, de minimiser samedi dernier, en sa qualité de secrétaire général du RND l’impact, de cette mesure.

Dans ce sens, Ouyahia a justifié la décision par les comportements de certains fraudeurs. « Dans la majorité des cas, à chaque fois que nous recevons une invention réalisée dans les autres pays pour se développer, nous l’utilisons dans la fraude », a-t-il notamment expliqué.

Quant à l’impact de la mesure sur le fonctionnement des entreprises algériennes, il a déclaré que l’Algérie n’était à pas « Wall Street (le quartier d’affaires de New York) ». Autrement dit, le SG du deuxième parti politique du pays signifiait qu’il n’y aurait pas de pertes pour les entreprises, sinon elles seraient minimes.  

En réalité, la décision de couper internet lors des épreuves témoigne de la faiblesse du gouvernement face à un fléau, qui n’est, finalement, pas spécifique qu’aux candidats algériens. Car, dans les faits, le problème des fuites des sujets de baccalauréat sur les réseaux sociaux durant les épreuves demeure mondial. Il concerne presque tous les pays du monde où le baccalauréat est organisé sous cette forme, à l’image de la France il y’a quelques années.

Au lieu de couper internet aux professionnels, mais également aux particuliers, le gouvernement aurait dû réfléchir à une autre solution pragmatique et fonctionnelle, deux ans après le scandale du baccalauréat 2016.

Pour l’heure, la mesure fait les choux gras de la presse internationale. Pour ce qui est de la publication des sujets sur les réseaux sociaux pendant les épreuves, celui de la langue arabe, pour ne parler que de celui-ci, a été partagé tout juste après le retour de la connexion, de l’aveu de la ministre de l’Education elle-même.

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