L’ambassadeur d’Algérie en France Abdelkader Mesdoua a tenu à apporter des remarques envers l’attitude des autorités françaises vis à vis de l’encouragement des investissements en Algérie.
C’est à travers un discours direct que l’ambassadeur algérien en France s’est adressé à la salle lors de la tenue des rencontres Algérie 2018 aujourd’hui au siège de busines France à Paris.
Mesdoua a rappelé que malgré la grande volonté de booster davantage la coopération économique entre les deux pays, « la coopération économique connait, en revanche, un net recul de son volume depuis trois années ». Cette coopération, « est loin d‘avoir épuisé tout son potentiel, comme en témoigne la part marginale des investissements directs français en Algérie, en dehors du secteur des Hydrocarbures » a t-il ajouté.
A ce propos, il a expliqué que les conditions et le climat d’investissement s’améliorent continuellement en Algérie, rappelant que le marché est très attractif avec ses 42 millions d’habitants et une économie qui accrue avec 3% par an.
Toutefois, l’ambassadeur a regretté encore une fois, la carte sécuritaire que réserve encore la France pour l’Algérie. En effet, Mesdoua a indiqué qu’il est « malaisé de comprendre » comment d‘un coté, la France entretien un « discours d’encouragement a l‘investissement en Algérie et continuer a garder, de l‘autre, la carte sécuritaire actuelle négative qui est loin de refléter la réalité ».
Il se demande aussi comment peut-on « encourager la mobilité des personnes des deux cotés et promouvoir le tourisme vers I‘Algérie » dans de telles conditions « ll m’est difficile d‘apporter des réponses ici mais aussi et surtout à de nombreux compatriotes algériens et franco algériens ainsi qu’à des Français, opérateurs économiques, (opérateurs activant dans la sphère économique et touristique qui m‘interpellent » a t-il encore souligné . Et pourtant selon lui, bon nombre d‘entre eux se sont rendus en Algérie et reviennent ravis avec des impressions bien différentes des clichés et stéréotypes éculés ».
L’ambassadeur a demandé à cet effet, à ce que » l‘évaluation établie par la COFACE sur l‘économie de l’Algérle devrait être revue et prendre en charge les efforts entrepris et les atouts que présente mon pays ».
Le premier diplomate algérien en France a souligné que « l’Algérie d’aujourd’hui est différente de celle ries années 90 ». Il a rappelle aussi que « l’Algerie a connu une décennie tragique, difficile au cours de laquelle l’hydre terroriste s‘est attaqué aux fondements de l’Etat ». Une période où elle a « combattue, seule, dans l‘indifférence totale de la communauté internationale et s‘en est sortie, également seule, grâce à la politique de concorde et de réconciliation nationale prônée par le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika ».
Ainsi, l’ambassadeur algérien à tenu à être direct dans son discours ou il a tenu à préciser que c‘est de cette manière que nous pouvons avancer et aller de l’avant en disant les choses sans détours.
Il rassure sur la restriction des importations
L’ambassadeur algérien s’est montré aussi rassurant pour ce qui est de la nouvelle politique économique de l’Algérie qui est dictée part la nouvelle conjoncture économique caractérisée par la baisse des prix des hydrocarbures.
Concernant la limitation des importations, l’ambassadeur a souligné que ces mesures prises « concernant la suspension de certains produits à l’importation suscitent quelques incompréhensions, sont transitoires et sont destinées à sauvegarder la production locale ». Ces mesures sont « revues et réévaluées » dune manière continue, a t-il ajouté.
Tout de même, il a mentionné que « d’autres pays, y compris développés, ont, avant nous, adopté des dispositifs similaires sans que cela ne suscitent le même type de réactions ».
Pour ce qui est de la règle 49/51, l’intervenant a indiqué qu’il est « souvent interpellé sur les effets de la règle du 51/49 sur le climat des affaires et j’ai relevé qu elle n’a pas posé de problèmes majeurs à d’autres partenaires présents en force en Algérie ».