Le ministre du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, Mourad Zemali a indiqué aujourd’hui que l’Algérie ne cédera pas face aux pressions de certaines parties aux niveaux de l’organisation internationale de travail qui servent des agendas bien précis.
Animant ce matin un point de presse au siège du ministère de travail, en marge de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le travail des enfants, Zemali a indiqué que « l’Algérie est prête à quitter le OIT si sa souveraineté nationale est touchée ».
Le ministre de l’emploi a accusé deux personnes qui se disent représentants des syndicats de Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) et le Syndicat autonome des travailleurs de l’électricité et du gaz (SNATEG) d’être derrière l’acharnement de la commission de l’application des normes de l’Organisation internationale du travail (OIT). « Ces gens ne représentent qu’eux même. Il n’ont même pas la qualité de salarié » a indiqué le ministre qui faisait allusion à Rachid Maalaoui, du SNAPAP et à Raouf Mellal de SNATEG. Selon Zemali, ces organisations ont un agenda précis qui visent la déstabilisation de la scène politique et syndicale en Algérie.
Donnant plus d’explications, le ministre a indiqué que ces deux personnes se sont approchées de cette commission et ont déposé plainte contre certaines parties en Algérie qu’ils accusent « d’empêchement contre leurs libertés syndicale ». Zemali a expliqué que lors de son déplacement, à Genève au bureau de l’OIT, a amené avec les vrais représentants des deux syndicats ainsi que les décisions de la justice algérienne concernant la non-représentativité dans ces syndicats de ces personnes qui ont sollicité cet organisme de l’OIT.
Mais cette commission d’application des normes n’a pas voulu prendre en considérations les justificatifs des représentants algériens et elle a demandé d’envoyer une commission de haut niveau en Algérie pour rencontrer des syndicats autonomes, spécialement SNATAG et SNAPAP a indiqué encore M Zemali.
Une décision qui a surpris la partie algérienne malgré avoir fourni «toutes les informations pouvant contribuer à l’éclairer au sujet des observations adressées à l’Algérie par la commission d’experts, étayées de tous les documents probants et de toutes les pièces justificatives».
De ce fait, la délégation algérienne s’est immédiatement retirée des travaux de la Commission, faisant part du «mécontentement de l’Algérie à l’égard de ces pratiques qui constituent une atteinte à la souveraineté nationale et à l’indépendance de la magistrature algérienne et contraires à la réalité du paysage syndical pluraliste en Algérie et à l’expérience algérienne en matière de dialogue social, qui a été maintes fois saluée par l’Organisation internationale du travail elle-même».
Toutefois, le ministre a souligné les liens solides entre l’Algérie et l’OIT, et cela depuis plusieurs années, rappelant que l’Algérie a ratifiées plusieurs accords de cette organisation » contrairement à plusieurs pays qui se disent avancés en matière de libertés syndicale.