L’OPEP pourrait envisager d’étendre sa coopération avec des partenaires non-OPEP pour gérer les approvisionnements malgré un resserrement du marché et la récente hausse des prix du pétrole induite par un risque géopolitique, a déclaré le ministre qatari du pétrole, Mohammed al-Sada, a rapporté ce lundi le site spécialisé Platts.
« Il serait prudent de dire que, sauf pour les enjeux du schiste aux Etats-Unis, il y a toujours une hésitation générale à engager des ressources pour l’exploration pétrolière et le développement », a déclaré Sada.
Le ministre qatari a ajouté « il est nécessaire de stimuler les investissements pour s’assurer que l’offre de pétrole est suffisante pour répondre à la demande croissante et compenser les baisses dans certaines parties du monde », selon la même source.
L’OPEP se réunit le 22 juin à Vienne pour réviser son pacte de réduction de l’offre de 1,8 million de barils/jour avec 10 principaux producteurs non-membres de l’OPEP, dont la Russie, qui devrait se terminer fin 2018.
Au cours des dernières semaines, cependant, les ministres d’Arabie saoudite et de Russie ont suggéré que les quotas pourraient être assouplis à l’avenir pour compenser toute perte d’approvisionnement du déclin continu de la production du Venezuela et des sanctions américaines sur l’Iran.
En réaction à un éventuel assouplissement des quotas, le Venezuela et l’Iran ont demandé à l’OPEP de maintenir son unité, affirmant que toute augmentation de la production des autres membres au détriment de leur part de marché va à l’encontre des statuts de l’OPEP destinés à protéger les intérêts de chaque pays.
M. Sada, qui occupait le poste de président de l’OPEP pendant la négociation de l’accord en 2016, n’a pas précisé si l’OPEP devrait négocier une stratégie de sortie à la suite des réductions de la réunion de Vienne.
Evoquant l’accord signé à Alger, M. Sada a indiqué que « cela a bien fonctionné, et il y a certainement une bonne opportunité d’étendre et d’améliorer la coopération avec les pays qui ont contribué à la stabilisation du marché dans le meilleur intérêt de tous et de l’économie mondiale », selon la même source.
Il a déclaré que les ministres examineraient les conditions du marché lors de la prochaine réunion et qu’une décision serait prise, « en tenant compte de la stabilité du marché à court et à long terme ».