Le géant pétrolier Total pourrait retourner en Iran un jour, s’il est contraint d’abandonner le projet gazier South Pars 11 en raison des sanctions américaines et de céder sa participation de 50,1% au partenaire chinois CNPC, a déclaré le PDG Patrick Pouyanne aux actionnaires, a indiqué ce vendredi l’agence Reuters.
Pouyanne a réitéré que Total devrait se retirer du projet si elle n’obtient pas des dérogations spécifiques du gouvernement des États-Unis pour poursuivre le projet, selon la même source, ajoutant « Total n’a pas abandonné son projet de forer un bassin de l’Amazone après que l’agence brésilienne pour l’environnement ait rejeté sa demande de licence pour la quatrième fois, a annoncé vendredi le directeur général de la compagnie pétrolière française ».
Le PDG Patrick Pouyanne a déclaré que l’entreprise ne céderait à aucun type de chantage. Il avait commencé à parler alors que plusieurs activistes de Greenpeace pendaient au-dessus de lui des pancartes pour protester contre les plans d’exploration de la compagnie. « Notre position sur le projet Amazon n’a pas été abandonnée. Nous avons nos droits et nous devons évidemment respecter les lois brésiliennes », a déclaré Pouyanne, cité par le même média. « Il est également clair que les régulateurs environnementaux brésiliens subissent d’énormes pressions de la part d’autres organisations. Nous échangeons des informations avec eux », a-t-il ajouté
Pour rappel, Total veut explorer le bassin brésilien de Foz do Amazonas, dont les géologues estiment qu’il pourrait contenir jusqu’à 14 milliards de barils de pétrole, soit plus que l’ensemble des réserves prouvées dans le golfe du Mexique.