Que se passe-t-il dans le secteur des hydrocarbures ? Ce secteur que l’on disait polluant et en déclin, voir même moribond, est en train de vivre une phase d’ébullition, notamment depuis la remontée des prix de pétrole.
En effet, de nouveaux partenariats se nouent pratiquement chaque mois entre les différents opérateurs mondiaux. Les fusions-acquisitions, les prises de participation et des joint-ventures s’opèrent pour développer et exploiter de nouveaux gisements. C’est dans ce contexte que le président de LUKOIL Vagit Alekperov et le président du comité de gestion de Gazprom Alexey Miller ont signé un accord d’intention au Forum économique international de Saint-Pétersbourg.
Selon l’accord, les entreprises ont l’intention de développer conjointement les champs de Vaneyvisskoye et Layavozhskoye dans le district autonome de Nenets. Le projet permet la création d’une coentreprise détenue à parts égales conformément à la législation de la Fédération de Russie. Le géant français a annoncé hier avoir pris 10% des parts dans le projet gaziers Arctic LNG 2, le nouveau projet géant de gaz naturel liquéfié promu par Novatek, situé sur la péninsule de Gydan dans le Nord de la Sibérie.
La compagnie publique d’Abu Dhabi, Mubadala Investment Company, a acquis une participation de 44% d’au moins 271 millions de dollars dans une filiale pétrolière du géant gazier Gazprom, a annoncé jeudi la compagnie russe, selon l’agence Reuters.
A ce propos, les producteurs de pétrole du Moyen-Orient et la Russie ont forgé des liens plus étroits depuis la conclusion d’un accord visant à réduire la production mondiale de brut dans le but d’éliminer une surabondance de l’offre. Le pacte entre l’OPEP, la Russie et d’autres producteurs a été mis en œuvre depuis janvier 2017.
Gazprom a indiqué que son conseil d’administration avait accepté de vendre 44% de sa filiale Gazprom Neft-Vostok à Mubadala Petroleum, détenue par le fonds Mubadala aux Emirats Arabes Unis, selon la même source.
La production combinée de la filiale pétrolière russe a diminué de 3% à 1,64 million de tonnes en 2017. La participation dans Gazprom Neft-Vostok serait vendue pour au moins 271 millions de dollars. Le géant gazier russe Gazprom a annoncé le 4 avril dernier avoir discuté des possibilités de coopération avec la compagnie italienne de gazier Snam SRG.MI, le plus grand opérateur de gazoduc d’Europe.
« Sonatrach a acheté le 8 mai dernier la raffinerie Augusta en Sicile auprès d’ExxonMobil. Sonatrach achètera également trois terminaux de stockage de pétrole en Italie », a déclaré Abdelmoumen OuldKaddour.
Gazprom a annoncé le 18 avril dernier la création d’un comité de coordination conjoint avec SaudiAramco. Le géant pétrolier russe a indiqué dans un communiqué que l’accord avait été signé lors de la réunion de son directeur général, Alexei Miller, avec le ministre saoudien de l’Energie Khalid al-Falih et le PDG de SaudiAramco, Amin Nasser.
A noter que dans ce contexte de reprise des prix de l’or noir, les grands pays producteurs de pétroles, notamment l’Arabie Saoudite et la Russie envisagent de réduire les quotas de production. Cette option sera l’objet d’une discussion entre les membres de l’OPEP et non-OPEP lors de la prochaine réunion qui se tiendra en juin à Vienne.
Pour rappel, la valeur totale des transactions en termes de fusions acquisition s’est élevée en 2016 à 395 milliards de dollars, contre 340 milliards de dollars en 2015, grâce à une augmentation de 28% du nombre des grosses opérations supérieures à un milliard de dollars.