Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zanganeh, a déclaré samedi que la décision du président américain Donald Trump de renoncer à un accord nucléaire multinational n’affecterait pas les exportations pétrolières de Téhéran si l’UE pouvait sauver le pacte, a rapporté l’agence Reuters.
Il a ajouté que « chaque nouvelle décision de l’OPEP a besoin de l’unanimité. Je crois que si l’Union européenne nous aide, le niveau des exportations pétrolières de l’Iran ne changera pas », selon la même source. Après la décision de Trump le 8 mai, le Trésor américain a déclaré que Washington réimposerait un large éventail de sanctions liées à l’Iran après l’expiration des périodes de 90 et 180 jours, y compris des sanctions visant le secteur pétrolier iranien et les transactions avec sa banque centrale.
L’UE se bat pour sauver l’accord nucléaire de 2015, qui offre à la République islamique un allègement des sanctions économiques en échange de la réduction de son programme nucléaire. L’Europe considère l’accord comme un élément important de la sécurité internationale.
Au cours de la dernière série de sanctions, l’approvisionnement en pétrole de l’Iran a diminué d’environ un million de barils par jour, mais le pays est redevenu un important exportateur de pétrole après la levée des sanctions en 2016, selon le même média
Le ministre iranien a déclaré qu’il n’avait aucun doute que ces sanctions extraterritoriales des Etats-Unis contre l’Iran auront un impact sur l’investissement (étranger) en Iran », poursuivant « cela ne nous arrêtera pas mais réduira le taux de croissance ».
Il a précisé que « nos principaux clients sont en Asie … mais nous prévoyons de préserver et d’économiser ce niveau d’exportations vers l’Europe et l’Afrique », ajoutant « l’Iran était particulièrement désireux que l’UE agisse sur une proposition demandant aux gouvernements de l’UE de faire des paiements directs libellés en euros pour les exportations de pétrole vers la banque centrale iranienne, en contournant le système financier américain », selon la même source.
D’autres mesures comprenaient le renouvellement d’une mesure de blocage des sanctions pour protéger les entreprises européennes en Iran et permettre à la Banque européenne d’investissement de faire des affaires en Iran.
Les investissements de l’UE en Iran, principalement en provenance d’Allemagne, de France et d’Italie, ont bondi à plus de 20 milliards d’euros depuis 2016, dans des projets allant de l’aéronautique à l’énergie.