«Personnes n’est au courant du devenir des données personnelles récoltées par les opérateurs téléphoniques auprès du leurs clientèle » a indiqué aujourd’hui le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Tayeb Louh.
S’exprimant lors d’un point de presse en marge de l’adoption du projet de loi portant protection des personnes physiques dans le traitement des données personnelles, par le Conseil de la nation, Tayeb Louh s’est demandé « est ce que les données des utilisateurs de la téléphonie portables en Algérie sont protégées ou pas ? Est ce que ces opérateurs ont investi dans ce domaine ou pas ? Avez-vous entendu au moins une fois ou partent ces données ? S’est demandé le ministre en guise d’exemple sur le vide juridique qui existé dans la protection des données personnelles en Algérie.
Mais dorénavant, et grâce au texte adopté aujourd’hui par les sénateurs, toutes utilisation des données privées des personnes est soumis a une autorisation de la personne concernée qui doit donner son «consentement», et laquelle «est en mesure d’annuler sa décision à tout moment». Le texte de la loi indique que le traitement des données personnelles doit se faire de façon «légale et honnête» et leur collecte doit se faire à des fins «bien définies, claires et légales».
En outre cette loi a prévu la mise en place d’une Autorité nationale de protection des données personnelles placée auprès du président de la République, laquelle aura pour mission l’octroi d’autorisations aux instances désirant traiter ce genre de données. Elle émettra sa décision dans un délai ne dépassant pas deux mois, et qui pourrait être prolongé sur décision de son président. Passé ce délai, la demande est considérée comme rejetée.
Il faut dire que face aux avancées au progrès scientifique et au développement technologique effréné, notamment en matière de collecte, de stockage et de traitement des données à des fins diverses, y compris les données relatives à tous les aspects de la vie de l’individu, le flux d’informations et l’incapacité de les maitriser constituent une véritable menace sur sa vie privée. Dans ce cadre, la législation en Algérie était jusqu’à là complément absente face à toutes ces évolutions.