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Comment l’Algérie peut s’inspirer des expériences étrangères dans le domaine du solaire ?

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Les rencontres du Club Energia, organisées au siège du Forum des chefs d’entreprises (FCE) sous le thème « Gestion des grands projets dans les domaines de l’énergie solaire », ont pris fin. Ce jeudi 10 mai, les débats se sont axés sur les coûts des énergies renouvelables, les expériences étrangères en la matière, notamment chinoise et indienne, et les moyens de financement et développement de la filière.

Interrogé,  Salaheddine Abdessamad, président Conseil national de concertation pour le développement des PME (CNCD – PME), a relevé l’importance de ces rencontres pour lancer une véritable industrie solaire en Algérie. « L’un des principaux axes qui a été abordé est l’état de développement du Programme national des énergies renouvelables, considéré comme une priorité. Aujourd’hui, il existe une confiance chez les entreprises algériennes qui investissent dans cette filière, notamment dans la fabrication des panneaux photovoltaïques, des câbles et de plusieurs autres composants qui seront produits localement et destinés aux projets des énergies renouvelables », explique-t-il.

Selon lui, les participants étrangers à ces rencontres ont affiché leur intérêt d’aller vers des partenariats avec des entreprises algériennes pour donner un nouvel élan au Projet national des énergies renouvelables. « Les partenaires étrangers venus d’Italie, d’Allemagne ou d’Angleterre sont prêts à s’associer avec des entreprises algériennes pour la réalisation de ce projet ambitieux », révèle M. Abdessamad. Et d’ajouter : « Le plus important dans la réalisation de ces projets est que la priorité sera donnée à la production locale ».

Toutefois, il reste les mécanismes de financement mettre en place, d’après lui. « Lorsqu’il s’agira de projets moyens, le financement peut être local. Mais quand s’agira de grands projets, comme notre programme est ambitieux, il se peut que certains problèmes surgissent », explique M. Abdessamad.

Pour palier à ces problèmes, le président du CNCD – PME préconise un dialogue entre les différentes parties. « Il faut qu’il y’ait un dialogue entre tous les partenaires pour voir ce qui est à faire », propose-t-il.

De son côté, Drifa Merabet, responsable à Belectric (une entreprise allemande spécialisée dans le photovoltaïque), a exprimé l’intérêt de son entreprise de venir investir en Algérie si une visibilité « à long-terme » est existante. « Si le marché algérien s’ouvre à l’IPP (Independant power producer), on s’y imagine bien venir investir à hauteur de 30 jusqu’à 49% (en association avec un partenaire algérien) », affirme-t-elle. « Mais, on voudrait avoir une visibilité à long terme », ajoute-t-elle.

Pour madame Drifa, les énergies renouvelables sont une filière nouvelle en Algérie, d’où la nécessité de définir un cadre juridique. « Il faut que le cadre législatif soit plus clair. Car, les énergies renouvelables c’est nouveau », soutient-elle.

Quant à Laura Sartore, vice-présidente d’Ecoprogetti (une entreprise italienne spécialisée également dans le photovoltaïque), elle a estimé que l’Algérie dispose de tous les atouts pour produire des panneaux photovoltaïques compétitif à l’échelle international. « L’Algérie peut être compétitive sur le marché international. Car les industries nécessaires à la production des panneaux photovoltaïques (aluminium, verre…) existent en Algérie », affirme-t-elle.

Dans ce sens, Mme Sartore a pris en exemple l’expérience indienne. Un exemple qui pourrait inspirer les autorités algériennes afin de lancer cette industrie d’avenir. « En Inde, plusieurs mesures incitatives ont été mises en place (par le gouvernement), notamment en ce qui concerne le foncier cédé aux entreprises, la fiscalité et le financement », indique-t-elle.

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