Pour parer à la spéculation induisant la flambée des prix des fruits et légumes, ainsi que, d’autres produits alimentaires à large consommation durant le mois de Ramadhan, de grandes quantités seront mises sur le marché durant cette période.
Selon le Secrétaire Général de l’Union Nationale des Agriculteurs Algériens, Mohamed Alioui, «de grandes quantités seront mises sur le marché durant le mois de Ramadhan», précisant que «durant les prochaines semaines, le marché sera inondé par 2 millions de tonnes de pommes de terre», a-t-il indiqué à Ennahar, en marge de l’élection de l’assemblée générale de l’union de la wilaya d’Alger.
Alioui a expliqué que cela permettra de mettre fin à la spéculation qui fait flamber les prix de ces produits. Il a rassuré que «les fruits et légumes seront disponibles en quantités durant le mois de Ramadhan», et que «tous les produits de large consommation seront disponibles, comme les dattes, les fromages, le lait et produits laitiers, surtout que on est en période de récolte», et la problématique selon lui «se pose au niveau de la distribution durant les premiers jours du mois de Ramadhan, marqués par l’affluence des citoyens sur les produits alimentaires».
Le SG de l’union nationale des agriculteurs a annoncé que des encouragements supplémentaires au profit des agriculteurs ayant des récoltes, que ces dernières seront prises en charge par l’Office national interprofessionnel des céréales, à l’instar des coûts du transport et du battage, ainsi que la prise en charge de 70% du coût de la moisson.
Alioui a révélé en outre qu’un cahier des charges portant sur les crédits octroyés aux agriculteurs sera publié par la Banque de l’Agriculture et du Développement Rural (BADR) au mois d’octobre 2018, annonçant que le montant des crédits ne seront pas inférieur à 1 million de Dinars.
Par ailleurs, le même responsable a demandé au Gouvernement de récupérer toutes les terres agricoles non exploitées par leurs propriétaires. Demandant également d’octroyer les terres agricoles du sud du pays aux étrangers et non les faire participer dans les coopératives agricoles dont la superficie est de 300 hectares.
Dans le même sillage, Alioui a indiqué que «dans la wilaya d’El Bayedh seule, 800 000 hectares de terres ont été récupérées auprès des grands industriels», appelant à plus de mesures dans le cahier des charges pour contrecarrer les exploitants qui bénéficient de terres agricoles qu’ils n’exploitent pas.