L’Algérie demeure le plus grand acquéreur d’armement en Afrique en dépit d’une baisse de ses dépenses militaires, a indiqué ce mercredi 2 mai un rapport de l’Institut mondial de recherche sur la Paix (Sipri), basé à Stockholm.
Selon ce rapport, notre pays a déboursé près de 10,1 milliards dollars en armes, équipements et recherches en 2017. Une somme qui représente 5,7 % du PIB de l’Algérie et 16,1% de ses dépenses gouvernementales.
Toutefois, d’après Sipri, les dépenses militaires algériennes ont enregistré une baisse de 5,2%, par rapport à 2016. « C’est la première baisse des dépenses militaires (algériennes) depuis 2003, et la deuxième depuis 1995 », commente le rapport. « Cette baisse est probablement due à la baisses des revenus pétroliers et gaziers du pays durant les dernières années », explique la même source.
Malgré cette diminution notable, l’Algérie reste le plus grand acheteur d’armes à l’échelle africaine, suivie du Soudan (4,4 milliards de dollars), et l’Afrique du Sud (3,6 milliards de dollars).
Niveau maghrébin, le Maroc occupe la deuxième place (derrière l’Algérie) avec des dépenses militaires qui s’élèvent à 3,4 milliards de dollars. Quant à la Tunisie, elle a dépensé l’année dernière près de 835,5 millions de dollars, soit 2,1% du PIB du voisin de l’est. La Libye et la Mauritanie n’ont pas été mentionnées dans ce rapport.
Par ailleurs, Sipri a indiqué que les dépenses militaires mondiales ont atteint 1 739 milliards de dollars en 2017, soit une hausse de 1,1 % par rapport à 2016. Cette tendance a été caractérisée par une augmentation des dépenses militaires de la Chine. Une hausse, qui dure depuis plus de deux décennies. Pour ce qui est de la Russie, les dépenses en armement ont diminué pour la première fois depuis 1998, tandis que celles des États-Unis sont restées stables pour la deuxième année consécutive.