Les prix du pétrole reculaient lundi en cours d’échanges européens avec la hausse du nombre de puits actifs aux Etats-Unis, mais restaient en nette hausse sur le mois d’avril.
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin, dont c’est le dernier jour de cotation, valait 73,84 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 80 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour la même échéance cédait 64 cents à 67,46 dollars.
« Le Brent a failli finir la semaine dernière au dessus de 75 dollars, mais les données sur les puits américains sont venues ternir le tableau », a commenté Bjarne Schieldrop, analyste de SEB.
Le nombre de puits actifs a augmenté de 5 unités sur la semaine, selon des données publiées vendredi par l’entreprise Baker Hughes, ce qui laisse envisager que la production américaine va encore augmenter.
Mais sur le mois d’avril, le Brent gagnait 5,15% et le WTI 3,93%.
« Les marchés vont de plus en plus se focaliser sur l’Iran dans les prochaines semaines, alors que des indications concrètes sont attendues sur la volonté des Etats-Unis d’imposer à nouveau des sanctions sur l’industrie pétrolière du pays », ont indiqué les analystes de JBC Energy.
L’Iran a dénoncé lundi la répétition d’accusations américaines « infondées » après les propos tenus la veille en Arabie saoudite par le secrétaire d’État américain Mike Pompeo sur l' »ambition » hégémonique prétendue de Téhéran au Moyen-Orient.
M. Pompeo a clairement affiché dimanche la position des Etats-Unis lors de brèves visites en Arabie saoudite et en Israël, deux alliés stratégiques de Washington qui considèrent l’Iran comme leur ennemi et sont hostiles à l’ accord sur le nucléaire.
« Le retour des sanctions américaines est désormais quasiment acquis », a estimé Stephen Brennock, analyste chez PVM, qui ajoute que cela aurait pour conséquence de diminuer l’offre quotidienne de pétrole d’un million de barils sur le marché mondial.
La décision des Etats-Unis sur ce dossier est attendue le 12 mai.