Lors du Forum économique africain tenu au courant de cette semaine dans la capitale Tunisienne, où se sont rassemblés 800 décideurs économiques du continent africain. Le patron du groupe Cevital, Issad Rebrab a plaidé pour le désenclavement de l’Afrique par le moyen des chemins de fer toute en procédant à l’exposition de sa nouvelle technologie de pointe pour le dessalement d’eau de mer.
En effet, selon le site Africa Presse qui a rapporté ce samedi les propos du PDG de Cevital. Issad Rebrab a relevé en premier lieu lors que «la majorité des pays africains sont aujourd’hui malheureusement déficitaires auniveau deleur sécurité alimentaire et, pour régler le problème, il faut surtout un fort investissement dans les infrastructures. Il est nécessaire de désenclaver l’Afrique si l’on veut développer la production, qu’elle soit agricole, industrielle ou minière».
Rebrab a estimé qu’«Il faut un plan Marshall pour l’Afrique. Sinon, avec la croissance démographique que connaît aujourd’hui le Continent, la situation va empirer dans les prochaines années. L’Afrique est aujourd’hui déficitaire de près de 35 milliards de dollars par an en denrées alimentaires. En 2030, selon les projections, ses importations de nourriture s’élèveront à 100 milliards de dollars par an ! » Ce sera donc intenable. Le constat est sévère, mais juste».
L’homme d’affaire a exposé sa vision pour y remédier à cette situation et au développement du continent africain, en plaidant pour le développement des moyens de transports par rail. Selon ses propos rapportés par le même site, Issad Rebrab a rappelé tout d’abord que «C’estau travers des chemins de fer que les États-Unis se sont développés dans les années 1840-1860».
Et d’ajouter en illustrant avec plusieurs exemples concrets. «Comment voulez-vous que les pays africains, qui sont enclavés, sortent leur production agricole, industrielle ou minière sans infrastructures et sans chemin de fer ? Un exemple concret : en Algérie, le coût de production d’une tonne de ciment est de 50 dollars, et elle est vendue à moins de 100 dollars. Au Niger et au Mali, le coût d’une même tonne de ciment avoisine les 200 dollars : le surcoût, c’est la logistique. Un autre exemple parlant : le Mali produit quelque 500 000 tonnes de mangues par an et n’en vend que 50 000 tonnes parce qu’il ne réussit pas à écouler en temps utile le reste de sa production, cela à cause de l’insuffisance des infrastructures, de la logistique et des transports nécessaires à la bonne circulation des marchandises».
Rappelant son méga projet d’un réseau ferroviaire reliant toute l’Afrique. Rebrab a souligné que «le grand problème de l’Afrique, c’est que beaucoup de pays sont enclavés et n’ont pratiquement aucun échange entre eux». Il a précisé à ce propos que «quand nous exportons aujourd’hui d’Algérie nos produits à Abidjan, en Côte d’Ivoire, on met un mois et demi à faire le trajet. En revanche, s’il y avait une ligne de chemin de fer reliant Béchar [150 km au sud-ouest d’Alger, ndlr] Bamako et Abidjan, cela nous permettrait de le faire en 36 heures».
Concernant le dessalement d’eau de mer, le patron de Cevital a révélé, selon la même source, aux hommes d’affaires africains sa nouvelle technologie développée dans son centre de recherches basé en Allemagne, pour améliorer le dessalement de l’eau de mer et produire de l’eau ultra pure, nécessaire notamment à l’industrie pharmaceutique, dont c’est une matière première indispensable, mais également pour l’industrie des semi-conducteurs et bien sûr l’agro-industrie.
A cet égard, Issad Rebrab a indiqué que «même un grand groupe comme Siemens a adopté aujourd’hui notre technologie pour produire une eau d’une exceptionnelle qualité. En précisant que cette même technologie permettra «de filtrer l’eau de mer en grandes quantités, pour usage alimentaire», en ajoutant qu’«à un coût d’exploitation de l’usine de dessalement bien inférieur à ceux d’aujourd’hui».