« L’or et le pétrole augmenteront leurs gains lundi, quoique modestement, lorsque les marchés s’ouvriront pour la première fois depuis que les puissances occidentales ont lancé une attaque de missiles contre la Syrie, mais que les actions et les obligations ne subiront pas de pertes importantes », a indiqué Reuters.
En effet, les américains, les français et les britanniques ont lancé hier des frappes aériennes sur le programme d’armes chimiques syriennes en représailles à une attaque présumée de gaz toxiques il y a une semaine, ce qui a impacté les prix des matières premières, notamment les cours du pétrole.
L’or a profité ces derniers jours de son statut de valeur refuge dans un conflit commercial entre la Chine et les Etats-Unis et de l’escalade du conflit syrien, qui a également fait grimper le pétrole au-dessus de 70 dollars le baril. Les actions mondiales ont vacillé la semaine dernière, mais elles se sont quand même terminées avec le meilleur gain hebdomadaire en plus d’un mois, car les investisseurs attendaient des bénéfices potentiellement solides aux États-Unis.
« Malgré des risques géopolitiques accrus, l’impact sur les actifs refuges a été de courte durée et modeste – alors que le yen a augmenté initialement sur les craintes d’une grève syrienne, il a clôturé près de sept semaines au dollar la semaine dernière », selon la même source.
L’or, souvent utilisé comme réserve de valeur en période d’incertitude politique et économique, pourrait remonter jusqu’à 1 400 $ l’once après deux semaines consécutives de hausse.
Par ailleurs, Tokyo sera le premier grand marché à ouvrir lundi et le yen devrait se renforcer face au dollar, mais pas au-delà de 106,50, estiment les analystes qui ont déjà intégré les attaques contre la Syrie dans leurs prévisions de marché, tout en attendant la réactions des Russes.
Dans le cas d’une escalade en Syrie, les actifs liés à l’énergie devraient surperformer les marchés asiatiques, le pétrole se redresserait, le yen grimperait et les actions défensives nationales du Japon surperformeraient les actions internationales, estiment les analystes.