L’expert en énergie Abdelmadjid Attar a appelé ce jeudi sur les ondes de la radio nationale à «la nécessité d’accélérer la mise en œuvre d’une nouvelle loi sur les hydrocarbures qui permettra d’attirer les investisseurs étrangers».
Attar a souligné que la priorité actuelle de laSonatrach est «la nécessité de renouveler les réserves de gisements de pétrole et de gaz, parce que, le modèle énergétique vers lequel il semble nous nous dirigeons et à adopter dans les années à venir, est de compter plus sur le pétrole, même si, des alternatives sont trouvées, comme le programme d’énergies renouvelables visant la production de 22000 MW».
Abondant sur le même sujet, l’ex-PDG de Sonatrach a expliqué que cette question « exige l’adoption de lois, de nouvelles techniques et d’importantes ressources humaines, mais le plus important est d’améliorer l’environnement des investissements».
Attar a ajouté qu’«on doit admettre que nous souffrons terriblement de pratiques bureaucratiques et de lenteursdans l’exécution des ordres, ce qui nuit à la réputation de l’Algérie», en estimant que «c’est un problème qui touche tous les secteurs» ce qui repousse, selon lui «le partenaire étranger et le force à calculer le facteur temps dans le coût du projet».
«Je pense donc que la situation au niveau local et international requiert l’urgence de l’adoption d’une nouvelle loi, car tout retard, éloignera les chances partenariats et le renouvellement de notre secteur de l’énergie», a signalé l’expert en énergie.
L’invité de la radio a estimé que «faire de nouvelles découvertes en hydrocarbures nécessite de l’argent et de grandes techniques, compte tenu des circonstances actuelles, marquées par un baril au plus bas par rapport au coût élevé de sa production et sans être compensé par un retour financier confortable, car il est difficile d’atteindre un baril à 120 Dollars».
C’est pour cette raison, a-t-il insisté qu’«il est nécessaire d’accélérer l’adoption d’ une nouvelle loi sur les hydrocarbures qui permettra d’attirer les investissements étrangers», parce que, selon lui «la loi actuelle ne correspond pas à la situation nationale et internationale», en estimant que «de sorte que l’arrivée des investissements étrangers facilite le processus d’exploration, que, j’ai toujours expliqué au cours des dernières années, parce que la réalité dit que, les découvertes les plus importantes dans les domaines du pétrole et du gaz étaient réalisées durant les année 1990, en dépit, de la crise de la sécuritaire de l’époque».
Abdelmadjid Attar a souligné que «malgré les modifications apportées sur la loi sur les hydrocarbures en 2005, 2006, puis en 2013, cela n’a rien apporté de bénéfique, particulièrement, dans le domaine de l’exploration, puisque, il n’y a pas eu de nouvelles découvertes, et il n’y a pas eu d’amélioration dans la récupération dans les champs existants actuellement». En ajoutant que « A Hassi Messaoud, le taux de récupération est estimé actuellement à 27 et 28%. Et s’il est amélioré ne serait-ce que d’un point pour le porter à 29 ou 30%, ce sera la plus grande découverte de son genre parce qu’il est un champ géant».