Le Produit intérieur brut (PIB) global de l’Algérie a enregistré une croissance de 0,6% (en terme de volume) au quatrième trimestre 2017 par rapport au même trimestre de l’année 2016, a appris mercredi l’APS auprès de l’Office national des statistiques (ONS).
Quant au taux de croissance du PIB hors hydrocarbures, il a été de 3,1% au 4ème trimestre de l’année 2017 par rapport à la même période de 2016.
Selon l’ONS, ce taux de croissance a été essentiellement tiré par les secteurs d’activités du Bâtiment, Travaux Publics et Hydraulique (BTPH) et du commerce. Ainsi, le taux de croissance a été de 7% pour le secteur du BTPH et de 4,8% pour le commerce.
En terme de valeurs courantes, le PIB augmenté de 6,8% au dernier trimestre 2017 par rapport à la même période de l’année 2016. Le déflateur du PIB (niveau général des prix) a connu une hausse de 6,2% au 4ème trimestre 2017 par rapport à la même période de 2016, contre 3,9% au dernier trimestre de 2016 par rapport au même trimestre de 2015, note l’ONS.
Pour rappel, la croissance du PIB réel a augmenté de 3,7% au 1er trimestre 2017, en raison essentiellement de la forte production dans le secteur des hydrocarbures, qui avait augmenté de 7,1%. Cette croissance du PIB global est passée à 1,5% au deuxième trimestre 2017 par rapport au même trimestre de l’année 2016, tandis que le taux de croissance du PIB hors hydrocarbures avait été de 2,1%.
La croissance du PIB a été de 1,4% au troisième trimestre 2017 par rapport au même trimestre de l’année 2016. Dans son rapport publié en octobre dernier, la Banque mondiale (BM) avait indiqué que la croissance économique algérienne « est bien partie » en 2017 malgré la faiblesse des cours mondiaux du pétrole.
Selon cette institution financière internationale, la croissance économique « solide » enregistrée au début de l’année a été soutenue par « une forte croissance de la production d’hydrocarbures et des dépenses publiques supérieures aux prévisions ».
Toutefois, selon la BM, la croissance devrait accuser un ralentissement au second semestre de 2017 et en 2018 à mesure que les mesures d’assainissement des finances auront des effets. En conséquence, « la croissance du PIB devrait s’établir à 2,2% pour l’année 2017 et peinera à franchir la barre de 2% en 2018-2019 « , selon les mêmes projections. Le FMI avait, quant à lui, indiqué dans son rapport publié en octobre dernier que la croissance en Algérie devrait ralentir à 1,5% en 2017, puis reculer à 0,8% en 2018, « sous l’effet de la compression projetée des dépenses publiques, avant de se redresser à moyen terme » et remonter à 2,4% en 2022.