Le leasing reste méconnaissable chez une grande majorité des opérateurs économiques algériens, « en dépit des avantages qu’il offre par rapport au crédit bancaire ». Ce constat a été fait ce mercredi 11 avril par Youcef Lachab, directeur général d’El Djazair Idjar, un établissement financier de leasing algéro-saoudien.
Selon lui, les potentialités du marché du leasing du pays sont « énormes ». Cependant, les PME algériennes n’optent pas, le plus souvent, pour ce moyen de financement. « Nous finançons les PME chaque années à près de 70 milliards de centimes, soit moins de 10% du potentiel », affirme-t-il sur les ondes de la Chaine I.
Et d’ajouter, « nous sommes très loin des Marocains et des Tunisiens (en la matière). Ils sont plus expérimentés. Les marocains ont adopté ce moyen durant les années 60, et les Tunisiens durant les années 80 ».
Outre le scepticisme affiché par les opérateurs, les restrictions d’importation, notamment de véhicules, imposées par les différents gouvernements ces dernières années n’ont pas aidé ce moyen de financement à se développer. « En règles générales, le leasing concerne l’achat de matériel roulant. Avec l’interdiction des importations (de véhicules), nous nous sommes tournés vers la production locale, qui demeure insuffisante. Ce qui a impacté négativement l’activité des entreprises du leasing », se désole-t-il.
Lire aussi: Le leasing représente moins de 1% des financements globaux de l’économie
Par ailleurs, le patron El DjazairIdjar a indiqué que 200 petites et moyennes entreprises locales ont bénéficié du leasing. Ce dernier est plafonné à hauteur de 35 milliards de centimes, alors que la moyenne de financement ne dépasse pas les 5 milliards.
« Le leasing est destiné généralement aux entreprises en activité. L’une d’une condition est que l’entreprise soit existante depuis deux ans », explique-t-il. « Il (le leasing) sert à développer et étendre l’activité, et non la création d’entreprise », remarque M. Lachab.