La production pétrolière de l’OPEP est tombée à 32,14 millions barils/jour en mars, son plus bas niveau en 11 mois, entraînée par des baisses dans sept des quatorze pays membres, a révélé hier un sondage réalisé par le site spécialisé Global Platts auprès de l’OPEP.
« Des perturbations majeures au Venezuela et en Angola, ainsi que des baisses constantes en Arabie Saoudite, en Libye, en Algérie et au Nigeria ont entraîné une baisse de la production en mars de 250 000 barils/jour par rapport à février. Les seuls pays à voir une augmentation de la production ont été les EAU, l’Irak et l’Equateur », explique la même source.
Selon le même site, « le chiffre de production de mars est de 590 000 barils/jour, sous le plafond théorique de l’OPEP d’environ 32,73 millions de barils/jour, lorsque le quota de chaque pays dans le cadre de son accord sur la réduction de la production est additionné »,ajoutant « les réductions, qui ont débuté en janvier 2017 et qui sont prévues pour la fin de l’année, ont pour but de rééquilibrer le marché en incitant les tirages de barils entreposés ».
Le respect par l’OPEP de ses réductions a été impressionnant, bien que les baisses récentes aient été exacerbées par des pannes d’approvisionnement imprévues au Venezuela, en Angola et en Libye.
La baisse de la production du cartel OPEP pour le mois de mars s’explique aussi par « le déclin vertigineux de la production de brut vénézuélien ne montre aucun signe de ralentissement. La production de mars a chuté de 80 000 barils/jour à 1,49 million barils/jour,, selon Global Platts ; « en précisant que « l’Angola, deuxième producteur de pétrole en Afrique, est confronté à une pléthore de champs matures et en déclin, et la production en mars a chuté à son plus bas niveau depuis 18 mois, soit 1,55 million de barils/jour ».
Cette situation, conjuguée au manque d’investissements récents en amont, a fait chuter la production de 250.000 barils/jour au cours des deux dernières années.
La production de pétrole en Arabie Saoudite a atteint 9,92 millions de barils/jour en mars, soit une baisse de 60 000 barils/jour par rapport à février, reflétée par une baisse des exportations et un certain maintien de l’entretien des raffineries », selon la même source, précisant que l’Arabie saoudite est le membre de l’OPEP qui a réduit le plus sa production, en termes de barils, soit une moyenne de 574 000 barils/jour depuis le début de l’accord, atteignant 118% de conformité, selon les données de l’enquête Platts.
Toutefois, certains pays membres du cartel ont résisté à cette tendance baissière de la production pour le mois de mars. Il s’agit des EAU, de l’Irak et de l’Equateur qui ont affiché une hausse de la production. En effet, « la production de pétrole brut des Émirats arabes unis a rebondi à 2,86 millions de barils/jour le mois dernier suite à l’entretien planifié des champs alimentant la zone d’exportation de Murban.L’Iraq a augmenté sa production à 4,46 millions de barils/jour en mars, la baisse des exportations de la région du Kurdistan ayant été compensée par une légère hausse des exportations du Sud », explique le site Global Platts.
Depuis la mi-mars, l’Iraq a repris la production dans les champs contestés de Kirkouk du champ de Bai Hassan et de l’AvanaDome, avec une production combinée d’environ 50 000 barils/jour.Le deuxième producteur du groupe a dépassé son objectif le plus élevé de l’OPEP, soit environ 76 000 barils/jour depuis le début de l’opération – avec un niveau de conformité de seulement 64%.