L’Algérie offre aux automobilistes des incitations afin de doubler le nombre de voitures fonctionnant au gaz naturel d’ici 2021 dans le but de réduire la consommation de carburant importé coûteux sur fond de finances publiques tendues, a rapporté Reuters.
Le pays se débat avec une réduction de moitié depuis 2014 des revenus pétroliers et gaziers vitaux, qui représentent 60% du budget et 95% des exportations.
Pour faire face à cette chute drastique des cours d pétrole, l’Algérie a interdit les importations de 900 produits, et après avoir gelé les projets publics et les recrutements dans la fonction publique, elle veut maintenant s’attaquer aux dépenses énergétiques. Les responsables espèrent que l’utilisation plus attractive du gaz de pétrole liquéfié (GPL) réduira la consommation d’essence et de diesel, dont l’Algérie doit importer 2,9 millions de tonnes par an.
A cet égard, le gouvernement propose de couvrir partiellement le coût des conversions de voitures pour les conducteurs, des exonérations fiscales et un prix de détail stable pour le GPL, dont la production nationale est suffisante.En revanche, le prix à la pompe de l’essence et du diesel subventionnés a augmenté d’environ 50% depuis 2016.
Dans cette nouvelle stratégie visant à réduire la consommation de carburant, l’Algérie prévoit de convertir 500 000 véhicules d’ici 2021 et 1,1 million d’ici 2030. Jusqu’à présent, seulement 200 000 voitures fonctionnent au gaz sur un total de 6 millions, selon la même source.
« Les autorités veulent également réduire la consommation d’électricité. L’entreprise publique Sonelgaz a toujours besoin d’aide malgré une augmentation de 20% du prix de l’électricité il y a deux ans, la première en plus d’une décennie », selon la même source.
La demande d’électricité a considérablement augmenté ces dernières années en raison de projets d’infrastructure visant à diversifier l’économie du pétrole et du gaz.
Pour stimuler la production d’électricité, le gouvernement prévoit d’inviter à soumissionner pour la construction de trois centrales solaires photovoltaïques d’une capacité de 4 000 mégawatts, ont indiqué des responsables.