Une production globale de pas moins de 1,5 million de tonnes de pomme de terre d’arrière saison, récoltée durant les mois de décembre, janvier et février derniers, a été réalisée cette année à l’échelle nationale, a-t-on appris mardi du président de la Fédération nationale des producteurs de pomme de terre.
Cette quantité de pomme de terre jugée « abondante », par Hassan Kadmane, « va couvrir tous les besoins nationaux pour cette période de l’année », a-t-il indiqué dans une déclaration à l’APS, en marge d’une rencontre ayant réunie le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA) avec des agriculteurs de Boumerdes et des représentants d’agriculteurs des wilayas d’Alger, Tizi-Ouzou, Blida et de Bouira.
Le président de la Fédération nationale des producteurs de pomme de terre a aussi fait part d’une amélioration de l’ordre de 30 à 40 % de la moyenne de rendement de pomme de terre d’arrière saison, comparativement à la campagne écoulée, imputant cette bonification aux conditions climatiques propices, à la réduction des maladies et au développement des mécanismes de production.
La production nationale de pomme de terre, toutes saisons confondues (saisonnière, arrière saison et précoce) pour la campagne agricole 2017/2018, a atteint les 4,5 millions de tonnes, a-t-il ajouté par ailleurs, prévoyant une hausse de la production durant les deux ou trois prochaines années à venir, pour atteindre les cinq (5) millions de tonnes de pomme de terre/an.
Néanmoins, a-t-il ajouté, la réalisation de cet objectif nécessite « la garantie d’une infrastructure de base adaptée, représentée notamment par des capacités adéquates en matière de stockage, de transformation, de commercialisation et d’exportation », a-t-il observé.
S’agissant des cours de la pomme de terre sur le marché national, le président de la Fédération nationale des producteurs de pomme de terre a assuré qu’ils fluctuent actuellement entre 15 à 20 DA le kilo chez les grossistes, contre 30 à 40 DA le kilo chez les détaillants.
Il a, en outre, insisté sur l’impératif de régulation du marché et du commerce de ce produit en vue de la préservation de la profession d’une part, et de la protection du consommateur d’autre part, en préservant son pouvoir d’achat.
Par ailleurs, M. Kadmane a signalé que suite à l’élection des conseils professionnels des wilayas pour la filière, il sera procédé à l’examen des préoccupations et propositions des agriculteurs du domaine lors de la rencontre nationale qui sera prochainement consacrée à la filière pomme de terre.
Concernant le volet exportation, le même responsable a estimé que l’opération « n’a pas encore atteint le niveau souhaité », car « réduites à des initiatives personnelles et avec des quantités modestes », a-t-il ajouté, non sans souligner que l’objectif (exportation) est « à la portée », à condition d’organiser la filière en « coopératives professionnelles et conseils interprofessionnels, actuellement en cours de mise en œuvre », a-t-il fait savoir.
Ces organisations professionnelles vont œuvrer à la planification de l’acte d’exportation à moyen et long termes, avec l’implication de toutes les parties concernées (transport, commerce, producteurs, consommateurs).