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Gel des importations des arômes : Les producteurs de boissons tirent la sonnette d’alarme

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Les producteurs de boissons par la voix de l’Association des producteurs algériens de boissons (APAB),ont tiré ce mercredi à Alger, la sonnette d’alarme quant au risque de la mise à mort de leur activité, suite à la décision du gouvernement d’inclure dans la listes des produits interdits l’importation, les intrants ou les arômes nécessaires dans le processus de fabrication de boissons.

En effet, lors d’une conférence de presse organisée au siège de l’APAB à Alger, en présence des représentants de plusieurs producteurs de boissons, dans le but d’attirer l’attention des pouvoirs publics. Ali Hamani, le président de cette association a indiqué qu’«aujourd’hui, nous tirons la sonnette d’alarme, au vu d’un certain nombre de décisions prises», en ajoutant que «si aucune décision n’est prise, dans un mois ou un mois et demi, pour libérer les importations des arômes, nous risquons de raté le mois de Ramadhan et la saison estivale, deux occasions, où toute pénurie est à exclure».

Ali Hamani a regretté «la décision de geler toute importation d’un certain nombre d’arômes entrant dans la fabrication de boissons, et ce sans la concertation des opérateurs économiques». Une décision, a-t-il signalé, qui bloque la production de boissons, et pas que ça, puisque, toute la filière de l’agroalimentaire est paralysée.

Le président de l’APAB a expliqué que «nous sommes en train de subir cette situation, au moment où, notre filière au jour d’aujourd’hui, nous avons pu maintenir une production nationale de qualité et en quantité, et d’ajouter «en matière de boissons, 98% de la consommation provient de la production nationale».

Ali Hamani a rappelé que «nous avons transmis diverses correspondances au Ministère du commerce, et ce dès l’annonce de la publication d’une listes de produits qui seront suspendus à l’importation, dans lesquelles nous avons souligné la nécessité de préserver nos unités de production en maintenant leur approvisionnement régulier en matières de production lorsque celles-ci ne sont pas disponibles localement», a-t-il fait savoir, en précisant que «toutes ces correspondances sont restées sans retour à ce jour».

«Après avoir saisi la commission intersectorielle chargée du suivi et de l’évaluation des mesures de sauvegarde, une séance de travail, s’est tenue le 15 février 2018. A l’issue de celle-ci, il a été recommandé que notre filière se réunisse avec les acteurs producteurs d’arômes, ce que nous avons fait avec le consortium des fabricants d’arômes, en date du 19 février dernier. Ces derniers ont clairement reconnu qu’ils n’étaient pas en mesure, dans l’immédiat, de fournir notre industrie avec nos besoins complexes et variés en arômes», a-t-il poursuivi, en soulignant que «toutes ces données ont été communiquées à la commission intersectorielle comme au ministère du commerce, mais, à notre grand désarroi, aucune réaction ne nous est parvenue ni aucune n’a été prise».

L’APAB a tenu a affirmé, dont les adhérent assurent 85% des besoins du marché national, que «nous assumons nos propos en affirmant qu’aucun producteur local n’est en mesure pour le moment de nous fournir les quantités et qualité exigées par notre filière dont la notoriété des produits a dépassé les frontières».

Ali Hamani a signalé qu’«en raison de cette décision, un certain nombre de producteurs ont arrêtés des chaînes de production, et que certaines d’entre elles, risques de fermer complètement et mettre en chômage technique leurs travailleurs». En s’interrogeant «est-ce que nous avons le droit de privé le consommateur de boissons, de fromage, de yaourts…etc ? Devons-nous fermé les usines ? Le silence des autorités nous inquiète !».

Pour sa part, SlimOthmani, le PDG de NCA Rouiba s’est interrogé en disant «comment réduire les importations, développer la production nationale et aller vers l’export, en paralysant les producteurs nationaux, par l’interdiction de certains matières premières qui entrent dans le processus de fabrication de leurs produits, sachant que, peu d’intrants sont fabriqués localement, et que, dans toutes les industries du monde, il y a un mix entre les intrants produits localement et les intrants importés ?».

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