Les exportations de céramiques espagnoles vers l’Algérie ont connu une hausse vertigineuse durant le mois de février. Selon le quotidien El Mundo, ces exportations ont atteint un total de 27.564,50 tonnes, soit une augmentation de 43% par rapport au mois de janvier, durant lequel 19.186,80 tonnes de céramiques ont été exportées vers le marché algérien.
D’après le même média, ces quantités représentent près de la moitié des exportations réalisées l’année précédente. A cette époque, les importateurs de céramiques algériens faisaient déjà le plein en prévision d’un arrêt des licences d’importation qui allait prendre effet le 1er avril 2017.
Si la forte demande algérienne fait le bonheur des céramistes espagnoles. Ces derniers demeurent, toutefois, inquiets de la poursuite de la cadence de ces exportations puisque les 107 licences d’importation de ce produit accordées par le gouvernement algérien expireront le 30 mai prochain.
« Nous ne savons pas ce qui se passera à partir de mai, l’Etat algérien est totalement imprévisible », confient à El Mundo des industriels du secteur, poursuivant : « Nous ignorons si les licences seront reconduites, si l’État algérien en accordera d’autres, s’il réduira leur nombre, ou s’il décidera à nouveau de bloquer l’entrée de produits céramiques ».
Le gouvernement algérien a décidé de bloquer en 2017 les importations de céramiques durant huit mois. La délivrance de ces licences a soulagé les céramistes espagnols dont l’activité reste fortement liée à l’Algérie.
Au mois de janvier, le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, a déclaré que le l’Etat voulait protéger les producteurs locaux. « Pour les producteurs de céramique, l’État les a protégés parce que nous avons suspendu l’importation de céramique en produits finis », a-t-il affirmé. Toutefois, 107 licences d’importation ont été délivrées au mois de décembre dernier.