La facture de l’éclairage public des Collectivités locales est estimée annuellement à 13 milliards de dinars, a indiqué jeudi à Alger une responsable au ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’aménagement du territoire.
Intervenant lors de la conférence sur l’efficacité énergétique dans les Collectivités locales, Nahla Kheddadj, Sous directrice au ministère de l’Intérieur a fait savoir que « la facture de l’éclairage public au niveau des Collectivités locales, à travers tout le territoire national, s’élève annuellement à 13 milliards dinars alors que les créances non payées sont estimées de 4,8 milliards de dinars ».
La même responsable a indiqué que l’objectif de l’organisation de cette conférence était de « sensibiliser à l’importance de la promotion de l’efficacité énergétique dans les Collectivités locales » mettant en avant « la mise en place d’un nouveau modèle de consommation fondé sur la rationalisation de la consommation énergétique et la transition graduelle vers les énergies renouvelables ».
Il est nécessaire d’œuvrer à la réduction des charges budgétaires des Collectivités locales en matière d’électricité et de gaz, relevant que la facture de consommation de ces deux matières représentait de 2 à 5% de l’ensemble des dépenses de gestion de la commune notamment, a-t-elle poursuivi soulignant que la conjoncture exige une rationalisation des dépenses en plus de la préservation de l’environnement à travers la réduction des émissions de gaz et la création d’emploi.
« Les Collectivités locales peuvent réaliser l’efficacité énergétique à travers de simples pratiques en matière d’utilisation des lampes à basse consommation tout en s’orientant vers les énergies renouvelables notamment en matière d’éclairage public », a-t-elle ajouté.
Concernant les problèmes auxquels sont confrontés les Collectivités locales en matière d’énergie, Nahla Kheddadj a évoqué l’incapacité des communes à s’acquitter des factures d’électricité et du gaz, précisant que l’éclairage public représente 77% de leur consommation d’énergie.
Parmi les solutions proposées, Mme Kheddadj a mis en avant l’impératif de relancer le plan de sensibilisation sur l’utilisation des lampes « LED » et un programme ambitieux pour exploiter l’énergie solaire dans la production de l’électricité.
Intervenant au terme de la présentation du programme national des énergies renouvelables à l’horizon 2030, le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni a déclaré que l’éclairage public représente 40 de la consommation nationale d’énergie, soulignant que près de 14.500 mégawats ont été consommés jusqu’à la fin de l’été dernier.
« La facture de l’éclairage public est payée par le Trésor public (…) et ce coût exorbitant est du en premier lieu à la mauvaise gestion », a-t-il affirmé.
A ce propos, le ministre a appelé le groupe Sonelgaz à accompagner les Collectivités locales dans le programme de rationalisation de la consommation énergétique, indiquant que « le rôle de Sonelgaz ne se limite pas uniquement à exiger des communes le paiement des créances ou à procéder à la coupure mais d’œuvrer également à sensibiliser les milieux des Collectivités locales pour une consommation rationnelle », a-t-il estimé.