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La liquidité bancaire est passée de 2.731 milliards DA en 2014 à 812 milliards DA en 2017

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« Nous assistons depuis 2014 à une baisse sensible des liquidités bancaires et l’économie nationale est majoritairement financée par le secteur bancaire public », a déclaré ce jeudi M. Benmouhoub Yazid, directeur général de la Bourse d’Alger, à l’occasion d’une matinée d’information sur la bourse d’Alger : mécanisme de financement alternatif pour les entreprises algériennes, organisée au siège de la Chambre Algérienne de Commerce et d’industrie (CACI).

Il a rappelé que «   la bourse d’Alger a été créée en 1997 », estimant que «  la période n’était pas la période la plus propice à l’émergence d’un marché boursier. Ensuite, nous avons tenu jusqu’au premier semestre 2014, grâce à une manne pétrolière sans précédent, des recettes qui ont permis  de lancer les différents plans quinquennaux », ajoutant «  a cette période, la banque d’Algérie a mis en place des mécanismes d’absorption de la liquidité bancaire, alors que depuis le deuxième semestre 2014, elle met en place des mécanismes d’injection de la liquidité ».

En effet, la liquidité bancaire est passée de 2.731 milliards de DA en 2014 à 512 milliards de DA en septembre 2017. La liquidité bancaire était de 821 milliards de DA en 2016 contre 1.833 en 2015.

Malgré la baisse des liquidités, les banques sont appelées par les pouvoirs publics à financer les projets du secteur public et privé. Les dernières modifications de la loi sur le la monnaie et le crédit qui ont mi en place un mécanisme de financement dit non conventionnel, ont permis aujourd’hui aux banques d’avoir des liquidités suffisantes pour faire face aux besoins de financement de l’économie nationale

Concernant les recettes des banques, M. Benmouhoub a indiqué qu’ «  elles sont constituées essentiellement de placements à court et à très court terme, les crédits à moyen et long terme sont de 75% », ajoutant «  nous remarquons que le ratio crédit bancaires par rapport aux dépôts a augmenté. Jusqu’à fin juin 2017,il  y a eu moins d’argent placés dans les banques, d’où la nécessité de trouver des palliatifs à ce manque de liquidité et la bourse peut accompagner, notamment dans cette période de stress pour alléger le fardeau du secteur bancaire, ce qui permettra aux entreprises d’avoir des fonds à long terme ».

« Nous avons la possibilité de financer le haut du bilan a travers une ouverture de capital qui pourrait être une cession ou une augmentation de capital, citant l’exemple de Biopharm qui a levé 60 millions d’euros à travers une cession, en cédant 20%d e l’entreprise. Pour les sociétés qui ne souhaitent pas ouvrir leur capital, elles peuvent lever des fonds en finançant le bas du bilan à travers une émission obligataire », a-t-il indiqué.

Toutefois, les émissions obligatoires sont plus destinées aux grandes entreprises, puisque l’encourt devrait être au minimum de 500 millions de DA, une somme très difficile à lever pour les PME,c’est pourquoi la  bourse d’Alger souhaite ouvrir sur le marché des obligations, un compartiment pour les PME.

Par ailleurs, M.Benmouhoub  a souligné que «  le niveau de rémunération des actions en 2016 se situait entre 6,6% et 10,75% », ajoutant «  nous souffrons aujourd’hui du problème de liquidité au niveau du marché boursier qui n’est pasliquide, car il n’y a pas assez de transactions ».

Dans ce sillage, il a annoncé l’arrivée de deux nouveaux intermédiaires en bourse, en l’occurrence,  Salama Bank et la banque El Baraka qui ont eu le 7 mars leurs agréments définitifs. Et ce t dans l’optique d’ouvrir la bourse à d’autres produits qui seraient des produits alternatifs ou charia compatible.

En outre, la bourse d’Alger va acquérir un nouveau système de cotation et un autre système d’information qui permettra la cotation en ligne des actions et de diffuser l’information en instantané pour le marché.

Il a souligne que «  le débat sur la bourse d’Alger reste toujours d’actualité, notamment dans un contexte de baisse des recettes de l’État et de la liquidité bancaire. La bourse devrait être un acteur important dans le financement de l’économie national« », ajoutant «  nous sommes conscients qu’il y a un manque important d’informations sur la bourse et nous essayons à travers des rencontres d’y remédier ».

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