Le groupe pétro-gazier national, Sonatrach, a « énormément » évolué en une année, avec l’ouverture notamment de « plusieurs chantiers », a indiqué lundi à Illizi son P-dg, Abdelmoumene Ould Kaddour.
« Ces chantiers commencent, plus ou moins, à donner des résultats que j’espère continueront à être probants » , a indiqué M. Ould Kaddour.
Il a noté, pour répercussion, « la volonté » des partenaires étrangers de reprendre leur collaboration avec Sonatrach alors qu’auparavant « ils ne voulaient plus rester », notamment le Groupe Statoil qui a récemment exprimé sa volonté de relancer son partenariat avec la compagnie nationale.
Le P-dg s’est ainsi exprimé en marge de sa visite de travail sur les champs gaziers de Tinhert et Ohanet à In Amenas (Wilaya d’Illizi), où il a procédé au lancement des travaux de développement des champs gazier de Tinhert avec le raccordement de 50 puits producteurs à travers un réseau de collecte d’une longueur cumulée de 330 km.
Ce projet de développement des champs gaziers de Tinhert et de traitement du gaz brut dans les installations existantes d’Ohanet, permettra d’augmenter la production de ces dernières de 10 millions de m3 /jour à 15 millions m3/j à l’horizon 2020 puis à 20 millions m3/j en 2022.
« Le développement de ce champ est extrêmement important puisque c’est depuis Tinhert que nous allons ramener le gaz nécessaire pour que l’usine atteigne le seuil de 20 millions de m3/jour », a précisé le premier responsable du groupe, ajoutant que l’utilisation des installations déjà existantes pour l’exploitation du gaz de ce champ permet, en outre, à la compagnie « d’optimiser ses coûts ».
« Il y a un an j’avais dis qu’il fallait apprendre à optimiser les coûts de fonctionnement et d’investissement de la compagnie et c’est là un exemple clair et typique de cette optimisation. Nous n’allons pas construire une nouvelle usine, mais un réseau de collecte pour relier les 50 puits déjà forés à l’usine », a-t-il fait remarqué.
Pour rappel, ce projet a été accordé directement à des entreprises publiques nationales avec un coût total de 27 milliards de DA (environs 250 millions de dollars), sans passer par un appel d’offres, et ce, en vue de réaliser des installations 100% algériennes.
Il s’agit des sociétés ENGTP, GCB, ENAC, Infratelle et Cosider canalisation, a précisé le responsable en notant que si le groupe avait lancé un avis d’appel d’offres, des entreprises étrangères auraient pu décrocher le marché.
« Nous allons mettre en place un bonus. L’entreprise qui termine le travail avant l’heure aura un complément, et ce, dans le but de motiver ces entreprises à être plus professionnelles et plus performantes », a ajouté le responsable.
Par ailleurs, concernant la visite du P-dg de General Electric à Sonatrach dimanche, M. Ould Kaddour l’a qualifiée d’ »extrêmement importante », estimant que « c’est une preuve de l’importance qu’accordent les partenaires étrangers à la coopération avec la compagnie ».
Concernant la teneur des décisions prises lors de cet entrevu, le même responsable a évoqué plusieurs projets en cours notamment celui de l’Unité de turbine de Blida « qui fonctionne très bien ».
A ce sujet, M. Ould Kaddour a fait part du souhait de Sonatrach d’exporter son savoir faire dans ce domaine, mais elle rencontre des contraintes « bureaucratiques » entravant cet élan.
« General Electric est une entreprise qui investit beaucoup en Algérie, et c’est important vu que cela démontre aux autres partenaires étrangers que nous sommes sérieux », a-t-il dit.
Selon lui, collaborer avec des partenaires étrangers « s’avère nécessaire » en vue notamment de « sortir le pays de la crise économique, d’assurer le transfert technologique et de créer des emplois ».