En 2017, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNAS) aura remboursé un peu plus de 14 millions de jours d’arrêt de travail engendrant une dépense de plus de 16,8 milliards de dinars. C’est ce qu’a révélé le directeur général de la CNAS, Tidjani Hassan Haddam, lors de son passage aujourd’hui à la radio chaine 3.
La Caisse nationale de sécurité sociale a cependant continué à être en butte à des fraudes de la part de certains parmi ces derniers, l’obligeant à prendre des mesures drastiques pour tenter d’y mettre un terme.
Le directeur général de cet organisme pointe notamment du doigt les nombreux certificats d’arrêt de travail délivrés par des médecins complaisants. Afin de faire face à cette situation, M.Haddam révèle aussi la présence de 1.000 médecins assermentés, afin de contrôler tout le monde, par le biais d’un examen administratif destiné à vérifier qu’un assuré malade bénéficiant d’un arrêt d’activité est bien confiné chez lui. A ce propos, il signale que sur les 171.000 malades contrôlés en 2017, 18.421 parmi eux étaient absents de leur domicile et, après coup, vu leur arrêt de travail refusé.
« Face à ce constat, la CNAS a été amenée à réadapter ses instruments de contrôle pour lutter contre ces arrêts « indus » que certaine assurés, ajoute-t-il, utilisent à d’autres activités ou bien pour se reposer à l’approche des weekends et autres jours fériés », a-t-il déclaré.
Il signale qu’il en est de même pour les femmes ayant bénéficié d’un congé de maternité légal et dont certaines, ajoute-t-il, prennent « systématiquement » de trois à quatre mois d’arrêt de travail de « complaisance au détriment de la CNAS ».
M. Haddam rappelle, par ailleurs, que la plus grosse dépense consentie par la caisse l’est au niveau du remboursement des médicaments lequel, précise-t-il, s’est chiffré à plus de 200 milliards de dinars durant l’année 2017.