Les surfaces agricoles consacrées à l’oléiculture ont atteint depuis 1999 à ce jour, près de 500.000 hectares au niveau national, a annoncé, mercredi à Alger, le directeur de la régulation et du développement de la production agricole au ministère de l’Agriculture, du Développement Rural et de la Pêche, Omari Chérif.
Lors de l’ouverture de la 2è édition du « Salon international de l’Olive, Huiles d’Olive, Process et Dérivés de l’Olivier » au Palais des expositions (Alger), M. Omari a indiqué que la politique suivie par le secteur en matière de développement de la production oléicole dans le pays, a permis d’obtenir des résultats positifs dans cette filière agricole vitale.
Ouvert ce mercredi, ce salon international prévu jusqu’au 10 mars, sous le slogan » pour une amélioration quantitative et qualitative de la production oléicole », permettra l’échange d’expériences aux fins du développement de cette filière.
Pour M. Omari, le salon, rehaussé par la présence du directeur exécutif du Conseil oléicole international, Abdelatif Ghedira, a bénéficié de l’accompagnement du ministère de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche, au sein de l’objectif tracé pour le développement de l’oléiculture et l’augmentation des capacités de production oléicole en termes quantitatif et qualitatif.
« L’Algérie dispose de grands moyens pour le développement et le soutien de cette filière, notamment dans le cadre du plan de développement agricole, décidé par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, ayant permis d’augmenter les surfaces agricoles consacrées à l’oléiculture, de 150.000 hectares en 1999, à 500.000 hectares actuellement ».
A cet effet, le directeur exécutif a salué les efforts consentis par les agriculteurs, pour la réalisation d’une production abondante avoisinant les 90 millions de litres d’huile d’olive annuellement dont le volume est appelé à augmenter lors des prochaines années, vu la dynamique marquant le secteur.
Ce salon est organisé à la veille de l’installation d’un conseil des professionnels de la filière oléicole qui compte tous les opérateurs de ce domaine, conformément aux orientations du ministre de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche, ajoute M. Omari, qui a affirmé que ce conseil permettra une amélioration rapide du rendement de cette filière, à travers l’accompagnement, la formation et le recours aux techniques modernes de production.
Un travail est mené en vue de doter le secteur d’équipements modernes, outre la préservation des huileries traditionnelles, la création d’un « label » pour l’huile d’olive et l’huile de table, comme ce fut le cas pour les dattes « Deglet Ennour », a-t-il précisé, affirmant que cette opération permettra l’organisation et la protection de la filière, ainsi qu’une meilleure commercialisation du produit algérien sur les marchés externes.
Selon le même responsable, le ministère œuvre à soutenir les agriculteurs pour élargir les superficies consacrées à l’oléiculture et à orienter les investisseurs vers les activités de transformation, outre l’organisation des opérations d’irrigation sur des bases scientifiques et l’utilisation de technologies de pointe dans le domaine oléicole et de techniques de conservation et de stockage.
Il s’agit également de l’extension des exploitations agricoles dans cette filière vers les Hauts Plateaux et le Sud en vue d’augmenter la production et d’encourager l’exportation, ainsi que d’accompagner et de soutenir les agriculteurs, ajoute le même responsable.
- Omari a fait savoir que les responsables veillent à l’amélioration de la formation dispensée dans les instituts d’agronomie et les chambres d’agriculture, qui accompagnent ces producteurs, outre la formation dispensée à travers les instituts nationaux relevant du ministère de l’agriculture, en coordination avec le ministère de la formation, pour promouvoir le niveau d’encadrement et d’orientation agricole.
Intervenant à l’ouverture de ce salon, le directeur exécutif du Conseil oléicole international (COI), M. Ghedira a indiqué que l’Algérie était classée quatrième dans ce domaine sur le marché mondial et troisième quant à sa consommation, ce qui implique pour cette filière de doubler sa production pour investir le marché international.
« Nous prévoyons prochainement l’accès des produits oléicoles algériens au marché international, eu égard au volume des activités du secteur, au nombre des sociétés algériennes exerçant dans ce domaine et au niveau de production », a souligné M. Ghedira.
Le COI qui compte tous les pays producteurs d’olive vise à développer la production de la filière sur la marché international, en termes de quantité et de qualité et à se conformer aux normes internationales en matière de production oléicole.
80 exposants nationaux et étrangers ont pris part à ce salon, outre la Palestine qui célèbre sa première année d’adhésion au COI. Le programme de cette manifestation comprend l’organisation d’ateliers et de conférences scientifiques animées par des experts en la matière et du concours national de la meilleure huile d’olive de l’année 2018.