L’Algérie, avec la participation de la Chambre nationale de l’agriculture (CNA), est revenue de manière officielle, après 25 ans d’absence, au Salon international de l’agriculture de Paris dans sa 55e édition.
Contrairement à la participation timide de quelques entreprises (6) l’année passée, une quinzaine d’entreprises algériennes, publique et privées, productrices de produits agricoles du terroir, sont présentes mais cette fois-ci avec le soutien du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche.
C’est également pour la première fois que les visiteurs voient les fruits et légumes algériens, outre la datte (Deglet Nour), le raisin Red Globe, la grosse orange Washington Navel, la pomme de terre rouge la Barkina, la blanche Spunta, les aubergines, la tomate kawa et de la betterave.
Tous ces fruits et légumes viennent des exploitations agricoles des wilayas de Tipasa et de Boumerdès.
« Nous souhaitons l’élargissement du stand Algérie avec une participation plus grande d’entreprises pour les éditions prochaines », a décalé jeudi à l’APS le responsable du pavillon Algérie, Makhlouf Chalal, mettant en valeur la politique du gouvernement algérien pour le développement du secteur de l’agriculture et la multitude variété des produits algériens qui « sont de qualité supérieure ».
Il a tenu, dans ce cadre, à remercier la Chambre nationale de l’agriculture pour le financement à raison de 50 % de la participation algérienne et du transport des produits, une initiative accueillie à bras ouverts par les responsables d’entreprises présents au salon.
Outre l’huile d’olive, la figue de Beni Maouche et les dattes de Biskra, trois produits phares (nouveautés) ont attiré l’attention des visiteurs : le safran, les huiles végétales et les huiles essentielles.
La terre algérienne produit depuis quelques années déjà l’or rouge (safran), une épice très chère et les visiteurs du salon étaient un peu étonnés de voir ce produit avec le label Algérie. Selon les exposants, l’Algérie produit annuellement entre 60 et 70 kg et il existe environ 90 safraniers.
Les huiles végétales, comme l’huile du pistachier lentisque (draw en arabe) ou le vinaigre de figue de barbarie, ainsi que les huiles essentielles bio, ont suscité pour leur part la curiosité des visiteurs.
Un des co-managers de l’entreprise Bio Source, Achemine Mehdi, a expliqué que ses produits lui provenaient des distilleries implantées à Tlemcen, Tipasa, Souk Ahras et Jijel, dont les plantes sont récoltés des forêts avoisinantes.
La flore algérienne, rappelle-t-on, est riche de plusieurs milliers d’espèces botaniques qui se composent de la flore méditerranéenne qui est un sous-ensemble de la flore d’Afrique.
Selon des experts, le secteur des huiles essentielles en Algérie a bénéficié d’une croissance rapide, soutenue en particulier par l’étendue et la diversité des secteurs d’application de ces extraits naturels. Leurs prix atteignent parfois des niveaux très élevés qui dépassent, sur le marché international, les 50.000 dollars le litre.
Ce même responsable a déploré cependant l’absence en Algérie de laboratoire de certification afin de pouvoir exporter en grande quantité de ces produits, dont leur certification à l’étranger revient très chère. Il en est de même pour le miel algérien, dont certaines qualités n’existent pas en Europe comme celui du jujubier et de l’eucalyptus, qui doit être certifié par un laboratoire pour qu’il puisse être écoulé en Europe ou dans les pays occidentaux.