En Tunisie, les réserves de changes ont chuté, atteignant leur niveau le plus bas en 16 ans. Ce recul fait suite aux mouvements qui ont interrompu les exportations de phosphate. Selon Zawya, les réserves s’élevaient à 11,56 milliards de dinars (4,82 milliards $), au 23 février contre 13,70 milliards de dinars à la même période un an plus tôt. Ainsi donc, le pays ne peut couvrir actuellement que 82 jours d’importations contre 116 jours en février 2017.
La production de phosphate, qui est l’une des principales sources de devises extérieures du pays, a été bloquée durant le mois dernier en raison de manifestations de jeunes tunisiens qui ont bloqué l’entrée des mines, afin d’exprimer leur désarroi face au chômage qu’ils connaissent. Ces jeunes, qui n’avaient pas été retenus lors d’une campagne de recrutement précédente ont ainsi manifesté leur ras-le-bol.
Pour Marouane El Abassi directeur de la Banque centrale nouvellement nommé, cette crise constitue un premier test car, indiquent les analystes, la baisse des réserves de change, constitue une menace potentielle pour le paiement des dettes et des importations de nourriture et d’énergie.
Ecofin