Dans le cadre du projet de Jumelage Institutionnel lancé en 2016 entre l’Algérie et l’Union européenne, concernant le secteur des travaux publics et des transports, l’UE lance des audits au service de la sécurité routière.
Notons que le Ministère des Travaux Publics et des Transports bénéficie d’un accompagnement technique assuré par un consortium Franco-belge et ce dans le cadre du projet de Jumelage Institutionnel lancé en 2016 entre l’Algérie et l’Union européenne, au titre du Programme d’Appui à la mise en œuvre de l’Accord d’association (P3A). Le bénéficiaire direct est l’Organisme National de Contrôle Technique des Travaux Publics (CTTP). Selon l’UE, cet accompagnent concerne l’amélioration des techniques d’aménagement et d’homologation liée à la sécurité routière et aéroportuaire.
« Dans ce cadre, un cas pratique d’une Inspection préalable à la mise en service (IPMS) est programmé le 20 février 2018 sur le tronçon CW114 reliant Bouinan à Baba ALI. Il sera réalisé avec l’accompagnement d’un expert français et une délégation d’ingénieurs CTTP. Son objectif est d’examiner les traçons de route concernés afin d’identifier et d’éliminer les éléments qui peuvent conduire à des accidents présentant une certaine gravité », indique-t-on.
Ce projet vise en fait, la sécurité routière qui est un enjeu majeur de santé publique et de protection des personnes. Son amélioration passe par la compréhension des différents facteurs induisant les accidents, ces facteurs proviennent de l’environnement global composé de trois éléments : le Conducteur, le Véhicule et l’Infrastructure routière (avec ses abords et ses équipement).
L’accompagnement du jumelage concerne, précise-t-on, la qualité de l’infrastructure routière, ses abords et ses équipements, qui joue un rôle important dans la sécurité routière des usagers. Cette infrastructure devrait répondre à des critères de performance fixés par des prescriptions annoncées dans le référentiel national et l’état de l’art.
« La nouvelle démarche des audits et des inspections de sécurité routière consiste à instaurer un examen systématique et indépendant d’un projet, destiné à éviter des problèmes de sécurité routière potentiels dans toutes ses phases depuis la planification jusqu’à la première utilisation, afin de pouvoir éviter les accidents et de limiter le risque auquel seront soumis les usagers », ajoute l’UE. En fait, il y a les audits en phase de conception et de conception détaillée afin de s’assurer d’une bonne prise en compte de la sécurité des usagers et des démarches qualité lors des phases d’études des projets d’infrastructure ; un audit au stade de la mise en service alimentant sur le thème de la sécurité routière l’inspection préalable à la mise en service, cet audit se déroule lorsque les travaux d’aménagement et les divers équipements de la route sont terminés. Cette étape est indispensable à l’autorisation de la mise en circulation de la roue et enfin un audit en début d’exploitation permettant une réponse rapide en cas de dysfonctionnement de l’infrastructure, générant des accidents de la route (points noirs…).
« L’objectif principal de cet appui est d’améliorer l’étape de mise en service des routes algériennes avec l’instauration réglementaire de l’audit « IPMS » nécessaire avant l’ouverture d’un tronçon de route et/ou d’autoroute à la circulation. La concrétisation de cette action participera à la réduction des accidents et à la limitation des risques auxquels seront soumis les usagers de la route », conclu-t-on.