Le milliardaire américain Bill Gates estime qu’il devrait, ainsi que tous les richissimes contribuables aux États-Unis, payer davantage d’impôts. Il a qualifié la réforme fiscale du président Donald Trump de « régressive ».
« Une régression ! » C’est ainsi que Bill Gates juge la réforme fiscale de Donald Trump. Le créateur de Microsoft, deuxième homme le plus riche du monde, estime qu’il devrait, ainsi que les autres richissimes contribuables aux États-Unis, payer plus d’impôts. « Je devrais payer plus d’impôts ! a affirmé le milliardaire. J’ai payé davantage d’impôts que quiconque, plus de 10 milliards de dollars, mais le gouvernement devrait exiger des personnes dans ma position de payer des impôts bien supérieurs », a-t-il expliqué sur CNN.
Le cofondateur de Microsoft a une fortune estimée à plus de 90 milliards de dollars, dont il a orienté une grande partie vers des causes humanitaires et la recherche médicale, notamment. Mais il n’a pas mâché ses mots envers la réforme fiscale de M. Trump adoptée fin décembre par le Congrès – aux mains des républicains – qui a octroyé d’importantes réductions aux entreprises. Leur taux d’imposition est ainsi passé de 35 à 21 % et les multinationales peuvent temporairement rapatrier aux États-Unis leurs bénéfices réalisés à l’étranger à des taux variant entre 8 et 15,5 %. Avant la réforme, ces bénéfices échappaient totalement à l’impôt tant qu’ils restaient « parqués » à l’étranger et se retrouvaient imposés à 35 % s’ils étaient « rapatriés » aux États-Unis.
« Ce n’est pas une loi fiscale progressiste. C’est une loi fiscale régressive », a considéré Bill Gates, arguant que la loi avantage essentiellement les super-riches, contrairement aux affirmations des républicains qui assurent que la réforme vise à profiter aux travailleurs et à la classe moyenne. « Les avantages obtenus par les plus riches sont tendanciellement bien supérieurs à ceux de la classe moyenne ou des pauvres, donc la réforme va à l’encontre de la tendance générale que l’on préférerait voir, celle qui renforce les filets de sécurité et où ceux qui sont au sommet paient des impôts plus importants », a-t-il souligné.
Afp