Le directeur du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), Noureddine Yassaa a fait état, samedi, d’un projet de l’élaboration d’une référence nationale en matière de techniques de maîtrise du dessiccation des fruits et légumes par l’utilisation des énergies de substitution, à travers une série de rencontres organisées par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifiques en vue de consolider l’intégration de l’université dans l’environnement socio-économique.
Dans une déclaration à l’APS, en marge du colloque national sur la dessiccation des fruits et légumes, organisé à l’Unité de développement des équipements solaires (UDES) à Bou Ismail, M. Yassaa a précisé que ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des actions liées à la sécurité alimentaire, qui constitue l’une des priorités du Gouvernement, d’autant plus que la facture d’importation des produits agricoles séchés a atteint, au cours des dernières années, 250 millions USD.
C’est ainsi que ce colloque vient, a-t-il dit, couronner une série de rencontres sur plusieurs aspects liées à l’organisation des activités de la recherche scientifique et du développement technologique en matière de dessiccation et de conservation des fruits et légumes, et partant « mettre au point une référence » nationale des procédés , normes et techniques appropriées.
A travers les ateliers, la rencontre se penche sur la proposition des moyens de valorisation des résultats scientifiques utilisables et de leur mise à la disposition des industriels et investisseurs, la concertation sur la maitrise expérimentale et les aptitudes de conception et les moyens de réalisation.
Le colloque aborde également la préparation d’une plateforme lisible permettant d’élaborer le cadre réglementaire relatif à la délivrance de attestations et à la normalisation, la garantie d’un marché réglementé conformément aux critères internationales de qualité et d’utilisation, avec mise au point d’un logiciel pour faciliter les opérations de dessiccation des fruits et légumes, a ajouté M. Yassaa.
La dessiccation des fruits et légumes permet « l’exploitation » de surplus de production et sa consommation en dehors des saisons, car il s’agit là de l’un des meilleurs procédés de conservation alimentaire.
Pour sa part, le directeur général de la Recherche scientifique et du développement technologique au ministère de l`Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Hafid Aourag a fait part de la signature de 28 conventions entre les structures de Recherche et des opérateurs économiques dans des domaines portant sur l’industrie alimentaire, la santé, ressources en eaux et l’industrie.
Il s’agit d’une nouvelle dynamique participative qui connaitra une évolution « importante », notamment avec l’entrée en service d’une plate-forme de données englobant l’ensemble des innovations réalisées par des chercheurs algériens et qui sera mise à la disposition des opérateurs économiques et des pouvoirs publics.
Le projet s’inscrit dans le cadre d’un « large » programme de partenariat avec la Chambre nationale du commerce et d’industrie en vue de mettre en place une base de données précise qui permettra de capter des opérateurs économiques et d’aider les pouvoirs publics en matière de prise de décisions dans ce domaine.
« Une base conforme au protocole de production de divers produits sera mise en place prochainement, et ce, conformément à des critères scientifiques portant sur 9 étapes, à partir de l’idée jusqu’à la concrétisation et l’exploitation », a conclu M. Aourag.
APS