Le groupe public pétrolier algérien Sonatrach et la société italienne d’ingénierie et exploration pétrolière et gazière Saipem, filiale du géant Eni, ont annoncé avoir signé mercredi à Alger un accord réglant une série de litiges qui les opposaient.
Le contenu de l’accord, paraphé par les PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, et de Saipem, Stefano Cao, n’a pas été dévoilé.
Il met « un terme aux procédures en cours » concernant plusieurs contrats entre les deux entreprises, notamment celui d’une installation gazière -comprenant unités de liquéfaction de gaz, de séparation d’huile et de production de condensats- à Hassi Messaoud (800 km au sud d’Alger), ont indiqué Sonatrach et Saipem dans un communiqué commun.
En décembre, Saipem, jugée coupable de « négligence grave« , avait été condamnée par la Cour internationale d’arbitrage à verser à Sonatrach 135 millions de dollars au titre de compensation pour perte de production, dans le cadre du litige sur ce contrat.
L’accord met également fin aux procédures concernant la réalisation d’une usine de liquéfaction de gaz à Arzew (400 km à l’ouest d’Alger), la construction d’un oléoduc GPL à Hassi R’Mel (500 km au sud d’Alger) et la réalisation d’une unité de production gazière et pétrolière sur le champ Menzel Ledjmet (1.000 km au sud-est d’Alger). « Cet accord est le résultat d’un dialogue constructif et représente une avancée importante dans les relations entre les deux sociétés » en mettant fin « à un contentieux préjudiciable aux deux » entreprises, ont estimé Sonatrach et Saipem.
Saipem est détenue à 30,5% par le géant pétrolier italien Eni (dont l’Etat italien est le principal actionnaire à hauteur de 30,1%) et à 12,5% par la Caisse des dépôts italienne.
En février 2016, l’entreprise italienne avait été condamnée par la justice algérienne à une amende de 34.000 euros dans le cadre d’un procès pour corruption. Trois autres entreprises avaient également écopé d’amendes tandis que l’ancien PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, avait été condamné à cinq ans de prison avec sursis.
La justice italienne enquête également sur des soupçons de versements par Saipem de pots-de-vin pour obtenir des marchés en Algérie. L’ancien ministre algérien de l’Energie Chakib Khelil, limogé en 2010 et un temps visé par une enquête en Algérie dans cette affaire, a été blanchi par la justice de son pays.
Afp