Un partenariat dans la transformation du phosphate entre l’Algérie et la Chine sera conclu « dans les plus brefs délais », a-t-on appris mercredi à Tébessa auprès du Président directeur général (PDG) du groupe public MANAL (Manadjim El Djazair).
Une délégation chinoise composée de représentants des deux entreprises CETIC et WINGFU a effectué récemment une visite de travail au gisement de phosphate situé dans la zone « Bled El-Hadba » dans la commune de Bir El-Ater, a précisé Tahar- Cherif Zérarga, détaillant que cette visite entre dans le cadre des procédures du parachèvement de ce partenariat.
Il a ajouté que ce partenariat devra aboutir à la réalisation d’un pôle industriel dans la région Est du pays, destiné à la transformation chimique du phosphate.
Une réunion au niveau de la Direction générale de Somiphos (Société des Mines de Phosphates) à Bir El Ater a suivi cette sortie de terrain, où les différents aspects du projet, notamment les réserves du gisement, la méthode et les techniques de traitement, le prix de commercialisation, la production et les équipements ont été débattus entre les représentants des deux entreprises chinoises et la partie algérienne, composée entre autres d’un conseillé au ministre de l’Industrie et des Mines, de hauts cadres de Sonatrach et ASMIDAL, et des autorités locales, a-t-on encore ajouté.
Cet investissement vise à « renforcer la production du phosphate à l’état brut », a fait savoir M. Zerarga, indiquant que la production, estimée actuellement à 2 millions de tonnes, devra atteindre prés de dix (10) millions de tonnes avec la concrétisation de ce partenariat.
Une fois mis en service à l’horizon 2020, le projet de transformation de phosphate, une opération impliquant l’usine de « Oued El-Kbarit », située aux limites administratives entre Tébessa et Souk Ahras et celle de « Hdjar Essoud » dans la wilaya de Skikda, avant d’être acheminé vers Annaba pour la commercialisation sur les marchés nationaux et l’exportation, devra générer prés de 1.500 postes d’emploi, a fait savoir la même source.
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Cet investissement de transformation de phosphate en acide sulfurique ainsi qu’en acide phosphorique soutiendra l’économie nationale, a précisé le même responsable, signalant que son impact économique est estimé à « un million dollars chaque année ».
L’Algérie qui dispose d’une réserve de phosphate estimée à 2 milliards de tonnes et constitue un des plus importants pays producteurs d’engrais dans le bassin méditerranéen, ambitionne de devenir un pôle mondial d’exportation de phosphate et ses dérivés, souligne un cadre de la direction locale de l’Industrie et des Mines.