Le département d’Etat américain a déclaré lundi qu’il souhaitait lancer un partenariat avec l’Algérie dans l’énergie en vue d’assurer la sécurité des approvisionnements de la région, notamment ceux destinés au marché européen.
« Une des meilleurs façons pour les Etats-Unis et le gouvernement algérien de travailler ensemble est de renforcer la sécurité énergétique de la région par la promotion de la diversification énergétique », a déclaré Sandra Oudkirk, vice secrétaire d’Etat adjoint lors du forum algéro-américain sur l’énergie à Houston.
La diplomate américaine a ajouté que plusieurs pays dépendent encore d’une seule source ou forme d’énergie ce qui les rend vulnérables aux perturbations d’approvisionnement qui menacent leur sécurité économique et nationale.
Oudkirk a cité l’exemple de certains pays européens, largement dépendants du gaz russe, en indiquant que le bureau des stratégies énergétiques du département d’Etat soutenait les efforts de diversification de l’approvisionnement et des voies de transport de l’énergie vers ce continent.
« L’Algérie est un grand fournisseur d’énergie pour l’Europe et nous la félicitons pour être un partenaire fiable, aidant le continent à diversifier ses approvisionnements », a-t-elle ajouté.
La vice secrétaire d’Etat adjoint a enchaîné que « les Etats-Unis encourageaient l’Algérie à augmenter ses exportations vers l’Europe ainsi que vers d’autres pays du monde », soulignant, par ailleurs, le renforcement des relations entre les deux pays ces dernières années.
« La coopération économique est réellement la base pour des relations bilatérales renforcées « , a-t-elle affirmé. Les pays européens cherchent à assurer leur sécurité énergétique au moment où ils essayent d’imposer des conditions défavorables à leurs fournisseurs traditionnels, incitant de nombreux producteurs à revoir leur stratégie de commercialisation en vue de trouver de nouveaux débouchés à leur gaz.
La non reconduction des contrats à long terme annoncée par quelques pays européens pourrait mettre à mal l’approvisionnement du vieux continent qui compte s’orienter de plus en plus au marché spot pour satisfaire ses besoins énergétiques. Les Etats-Unis misent déjà sur les exportations de GNL vers l’Europe centrale et de l’Est, des régions fortement dépendantes du gaz russe.
Le président Donald Trump a promis en juillet dernier, lors d’un sommet à Varsovie, ayant regroupé une douzaine de dirigeants européens, de promouvoir les exportations de gaz naturel liquéfié vers ces pays.
Donald Trump a maintenu les objectifs de l’ancienne administration Obama de mettre fin à la prédominance russe sur le marché gazier européen en soutenant le projet de l’union de l’énergie et le développement des infrastructures de GNL. La Pologne a commencé à recevoir depuis l’année dernière les premières livraisons du gaz américain.
Mais selon des analystes gaziers, le défi de la réduction de la dépendance de l’Europe au gaz russe sera long à relever, la chaîne gazière étant longue et coûteuse, alors qu’en parallèle les livraisons russes au continent augmentent d’année en année dans un contexte de la baisse des réserves britanniques et norvégiennes en mer du nord.
Aps.