La Cour des Comptes bénéficie d’un renforcement de ses capacités institutionnelles en matière de contrôle juridictionnel, d’exécution de la loi de finances et de la qualité de gestion. Un projet de jumelage, qui entre dans le cadre du programme d’appui à la mise en œuvre de l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne (P3A), sera lancé, dans ce sens, le 23 de ce mois, à Alger, entre l’Algérie et un consortium France – Portugal.
Selon un communiqué publié sur le site de P3A, la cérémonie de lancement officiel de ce jumelage qu’organise la Cour des Comptes, sera rehaussée par la présence du Président de la Cour des comptes Algérienne, Abdelkader Benmarouf; du Président de la Cour des Comptes Française, Didier Migaud, de hauts responsables Algériens ; des Ambassadeurs de l’Union européenne et de la France ainsi que des cadres des administrations algériennes, françaises et portugaises impliquées dans ce jumelage. Ce lancement constitue pour les organisateurs, une opportunité pour présenter aux parties prenantes, les objectifs et les résultats attendus de ce projet de jumelage.
Ce projet de jumelage est géré par l’UGP3A et financé à hauteur de 1.721 .000 ,00 EUR par l’Union européenne (UE). Il s’inscrit dans le cadre du programme d’appui à la gouvernance économique et politique de l’Algérie « SPRING ». Il participe au processus de modernisation et de réformes engagé par le Gouvernement Algérien depuis 2012 dans le domaine du contrôle des finances publiques.
Il est mis en œuvre par la Cour des comptes algérienne et un consortium européen. Ce consortium est constitué de la Cour des comptes française, en sa qualité de leader et du Tribunal de Contas de la République portugaise en tant que partenaire junior.
Lancé pour une durée de 24 mois, il devrait permettre, selon le même communiqué, d’aborder l’étude des meilleures pratiques franco- portugaises susceptibles d’être adaptées au contexte algérien. Il ambitionne aussi de renforcer le système national de contrôle des finances publiques et de contribuer au développement de la bonne gouvernance et à l’amélioration de la qualité des politiques publiques.
La mise en œuvre de ce jumelage permettra la dotation de la Cour des comptes en moyens indispensables à la mise en conformité de son fonctionnement et de son activité aux normes internationales et aux bonnes pratiques européennes et internationales et le réaménagement de la fonction juridictionnelle de la Cour des Comptes pour la rendre plus efficiente et moins consommatrice de moyens. Il permettra également la rédaction du rapport de l’avant- projet de loi de règlement budgétaire (APLRB), pour la rendre plus pertinente et axée sur les résultats, plus rapide et moins consommatrice de ressources et le contrôle de la qualité et de la performance de la gestion est développé en conformité avec les normes et les bonnes pratiques européennes et internationales.
Par ailleurs, il est prévus dans le cadre de ce jumelage, des audits guidés, des cycles de formation au profit des cadres de la Cour des comptes algérienne, de même que l’élaboration d’un véritable schéma directeur informatique pour faciliter le processus de travail de la Cour des Comptes.
En matière d’acquisition des savoir-faire, un grand séminaire de sensibilisation est programmé, selon P3A, sur des concepts de base. Il s’adressera, non seulement, aux magistrats de la Cour des Comptes algérienne, mais aussi à leur environnement et notamment aux contrôlés, de façon à leur faire partager les « nouvelles règles du jeu » de la Nouvelle Gestion Publique (NGP).
Synthèse Imène A.