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Le pétrole reste sur ses sommets, le marché hésite après les stocks américains

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Les cours du pétrole se stabilisaient proches de leurs sommets mercredi en fin d’échanges européens, reprenant leur souffle après une nouvelle baisse hebdomadaire des stocks de brut aux Etats-Unis. Vers 17h00, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 68,88 USD  sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 6 cents par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour le contrat de février prenait 29 cents à 63,25 USD. Le prix du WTI a atteint vers 12H20 GMT 63,67 USD, son plus haut depuis décembre 2014. Le cours du Brent avait pour sa part grimpé au même moment à 69,37 USD, à son plus haut depuis mai 2015.

Les cours ont ensuite effacé une partie de leurs gains après la publication des données officielles du Département américain de l’Energie (DoE) sur les réserves arrêtées au 5 janvier.
« Les prix ont reculé car la baisse des stocks de brut est couplée à un envol des stocks d’essence et de produits distillés« , a expliqué David Madden, analyste chez CMC Markets.
Les réserves commerciales de brut ont baissé de 4,9 millions de barils pour s’établir à 419,5 millions, quand les analystes interrogés par l’agence Bloomberg tablaient sur un recul de 3,75 millions de barils.

Les réserves d’essence ont de leur côté augmenté de 4,1 millions de barils, soit davantage que les 3,55 millions de barils anticipés par les analystes.
Les stocks de produits distillés (fioul de chauffage, etc.) ont grimpé de 4,3 millions de barils alors que les analystes anticipaient une hausse de 2,25 millions de barils.

A l’inverse, les marchés semblaient totalement ignorer les prévisions de production américaine à horizon deux ans publiées mardi par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA).

L’EIA a affirmé que les Etats-Unis extrairont plus de 10 millions de barils par jour en moyenne dès le premier trimestre 2018 et plus de 11 millions d’ici à la fin de l’année 2019, soit davantage que la production de l’Arabie saoudite et de la Russie à la fin 2016.

Ces deux pays sont les piliers de l’accord de baisse de la production qui engage l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et dix autres pays depuis début 2017 et qui a été renouvelé en novembre jusqu’à fin 2018. « La perception sélective est la raison de ce désintérêt des marchés. L’attention (des investisseurs) est uniquement concentrée sur les informations qui sous-tendent une hausse des prix« , a estimé Commerzbank.

« La baisse très marquée des stocks de pétrole rend nécessaire une hausse de la production pour satisfaire une demande mondiale très forte, d’où une poursuite du mouvement de hausse sur les prix« , a toutefois réagi Phil Flynn, de Price Futures Group, pour justifier la poursuite du mouvement de hausse sur les prix.

Afp

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