La création d’un Conseil Supérieur de la Jeunesse annoncée par le Président de la république en 2016 à l’occasion, du 54ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie et publié dans le journal officiel d’avril 2017, tarde à voir le jour.
Pourtant, tout a été fixé dans le décret exécutif présidentiel d’avril 2017 : la composition, l’organisation et le fonctionnement du CSJ. Le texte stipule que « siègeront au sein du Conseil 172 membres dont 96 jeunes issus des 48 wilayas avec une parité entre femmes et hommes, et doté aussi d’une autonomie financière ».
Cette institution comme décrite dans le même décret exécutif, est censée formuler des avis et des recommandations au sujet des questions relatives aux besoins de la jeunesse ainsi qu’à son épanouissement dans les domaines économique, social, culturel et sportif, de contribuer à la promotion au sein de la jeunesse, des valeurs nationales, de la conscience patriotique, de l’esprit civique et de la solidarité sociale.
Cependant, il faut dire, qu’au moment où il y a urgence de prendre en charge et encadrer la jeunesse, livrée à elle-même et confrontée à moult maux : chômage, immigration clandestine (Harga), mal-vivre…etc. Dont le dernier exemple en vue, est celui de la mort d’un migrant algérien en Espagne, qui a été maltraité par les autorités espagnoles, et la liste est longue. Il s’avère que, les discours politiques vantant l’importance de cette frange écrasante de la société algérienne, sont aux antipodes de la réalité et de ce qui est fait sur le terrain.
Et même si on considère que la conjoncture financière actuelle du pays ne permet pas la mise sur pied de ce Conseil Supérieur de la jeunesse qui devrait nécessiter beaucoup de ressources, vu la politique de rationalisation des dépenses engagée par le gouvernement, on peut aisément dire que s’il y a bien des priorités qui doivent primer dans la situation actuelle, celle qu’on doit accorder à la jeunesse demeure inéluctablement parmi les plus urgentes.