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Le pétrole termine la semaine proche de son plus haut niveau en deux ans et demi atteint jeudi à 68,27 USD

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Les cours du pétrole reculaient légèrement vendredi en fin d’échanges européens sur des prises de bénéfices mais restaient proche des plus hauts niveaux en deux ans et demi atteints la veille. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 67,64 USD  sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 43 cents par rapport à la clôture de jeudi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour le contrat de février cédait 59 cents, à 61,41 USD 

Jeudi, les cours de l’or noir ont grimpé à leur plus haut niveau en séance depuis mi-2015, à 62,21 USD  pour le WTI et à 68,27 USD   pour le Brent.
« Le marché a été dopé récemment par des perturbations de la production, un risque géopolitique plus élevé, une croissance économique robuste et, plus récemment, par une vague de froid sur l’hémisphère nord », ont résumé les analystes de Barclays.
Après cette envolée, « le marché semble tout simplement prendre un peu de recul avec des investisseurs engrangeant une partie de leurs bénéfices », a avancé Gene McGillian, de Tradition Energy. La semaine a été riche en informations pour le marché du pétrole, entre l’importante baisse des réserves de brut aux Etats-Unis (-7,4 millions de barils sur une semaine), les inquiétudes sur les tensions en Iran, et ses possibles conséquences sur la production dans ce pays, et la poursuite du rééquilibrage entre l’offre et la demande », a-t-il rappelé.

Tirés vers le haut par tous ces éléments, « les cours s’approchent d’un niveau suscitant la crainte d’une possible correction », a estimé M. McGillian.
Le marché scrute ainsi la production mondiale, tiraillée entre l’effort de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses partenaires, qui limitent leurs extractions pour faire remonter les prix, et les producteurs privés américains, qui profitent de la hausse des prix pour augmenter leur activité.

La production américaine a ainsi atteint environ 9,7 millions de barils par jour, selon le rapport hebdomadaire du Département américain de l’Energie (DoE). « La hausse de la production non-OPEP va faire basculer le marché dans un surplus de l’offre au deuxième et au troisième trimestre », ont estimé les analystes de Barclays.
Alors que la production américaine est pour l’instant dictée par les industriels du pétrole de schiste, les marchés devront à plus long terme garder un oeil sur les exploitations offshore, alors que l’administration Trump a fait part jeudi de son intention d’ouvrir la quasi-totalité des eaux littorales des Etats-Unis. « Le processus va prendre du temps et n’aura pas d’effet sur l’offre de pétrole dans les deux prochaines années, mais, sur le long terme, il sera crucial », a prévenu Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.

Afp

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