A la veille de sa rencontre ce mercredi avec le président du forum des chefs d’entreprises, Ali Haddad et le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Said, le secrétaire général du FLN, Djamal Ould Abbas, après l’incompréhension qu’il a suscité en convoquant cette réunion a déclaré à un média privé que « le FLN ne s’oppose pas aux décisions du Premier ministre, relatives à la signature de la charte pour le partenariat Public Privé. D’autant plus qu’Ouayhia n’a pas annoncé la privatisation des entreprises publiques, mais il appelé les entreprises privées à participer à l’investissement avec les petites et moyennes entreprises publiques, qui se trouvent dans une situation financière difficile ».
Se justifiant, Ould Abbas, a fait savoir, que « la rencontre de ce mercredi, avec le FCE et l’Ugta , ne peut en aucun cas être assimilée à la tripartite , qui s’est tenue récemment. Cette rencontre entre dans le cadre de la préservation des acquis sociaux des algériens ».
Après cette explication qui ne tient pas la route, on s’interroge sur le bien-fondé de cette rencontre à trois pour avoir des explications des partenaires socio-économiques sur la charte sur le PPP, s’il a compris de quoi il s’agit et pourquoi a-t-il fait un discours pour critiquer la mesure et pourquoi parler d’acquis sociaux avec le patron de l’Ugta qui est censé être le premier responsable en droit de les défendre ?
A-t-il été rappelé à l’ordre ?tout porte à le croire car une telle attitude ne peut qu’être interprétée que politiquement par une incohérence dans la vision économique au sein du courant qui gouverne en haut lieu.
Ali Haddad, et Abdelmadjid Sidi Said , avaient précisé auparavant que la charte pour la partenariat Public-Privé concernait uniquement les petites et moyennes entreprises, et qu’en aucun cas, il est question d’ouvrir le capital des grandes entreprises stratégiques. De même que le ministre des finances qui vient de le réitérer ce mardi sur les ondes de la chaine 3, à la veille de la rencontre de demain en précisant que les emplois ne seront pas touchés.
Pour sa part, le secrétaire générale de l’Ugta , a tenu à rassurer, que la charte pour le partenariat Public Privé , porte également sur la préservation des emplois.
Pour certains observateurs, cette action d’Ould Abbas, s’apparente à la panique de rester sur la touche, concernant les grandes décisions économiques, alors que son parti est majoritaire aux assemblées élues. Ceci étant, cette manœuvre entre également dans la course à l’élection présidentielle de 2019.