Accueilla deuxLe leasing représente moins de 1% des financements globaux de l’économie

Le leasing représente moins de 1% des financements globaux de l’économie

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« En 2015, tous les intervenants du secteur ont réussi  à mobiliser 45 milliards DA. En 2016, le marché du leasing  reculé à 40 milliards DA. A septembre 2017, nous étions à 39 milliards DA, nous escomptons terminer l’année au alentour de 60 milliards DA », a déclaré ce mercredi M. Nafa Abrous, Directeur Général de Maghreb Leasing Algérie, en marge du Salon ExpoFinances 2017 organisé au Palais des Expositions d’Alger.

Il a précisé que « nous sommes en Algérie 13 sociétés de leasing, dont 6 sociétés spécialisées et 7 départements bancaires créés par des banques qui ont décidé de ne pas filialiser l’activité de leasing », ajoutant «nous ne prêtons pas l’argent, mais nous mettons à la disposition des clients du  matériel à louer. Les sociétés de leasing ne financent pas les fonds de commerce ».

Evoquant les avantages fiscaux liés au leasing, M. Abrous a souligné que « le dispositif fiscal est très avantageux en Algérie, mais le leasing n’est pas très développé, parce que nous, en tant que société de leasing, nous n’avons pas assez vulgarisé, le patron algérien souhaite investir sur ses fonds propres pour garder une certaine liberté et le manque de disponibilité des équipements en raison de la crise ».

Il a rappelé que «pour garder la pérennité de la société, on s’est diversifié dans les financements. Aujourd’hui,  nous finançons les sociétés de production, les véhicules et le matériel de BTP représente à peine 9% du portefeuille ».

Evoquant les difficultés des PME, M. Abrous a indiqué que «la PME  algérienne manque de garanties, car le financement bancaire classique exige des garanties hypothécaires et ces PME sont sous-capitalisés, elles se retrouvent ainsi exclues d’un financement bancaire classique », d’où la nécessité de recourir aux sociétés de leasing ».

Il a tenu à rappeler que «nous sommes dans un modèle économique qui doit diminuer les importations et promouvoir la production nationale, mais cela ne peut se faire qu’en garantissant un marché local pour la vente et en permettant aux PME d’avoir un outil de production que les sociétés de leasing peuvent offrir ».

Dans ce contexte de limitation des importations, M. Abrous plaide pour le développement d’un marché d’occasion qui reste une piste prometteuse, à condition qu’il soit encadré au niveau des concessionnaires.

Concernant le financement de sa société, M. Abrous a indiqué qu’ « en 2015, nous avons décidé de lever notre premier emprunt obligataire à hauteur de 20millions d’euros,  avec un taux moyen de 4,6%. En 2016, nous avons participé à l’emprunt obligataire pour la croissance économique, et en 2017, nous venons d’émettre notre deuxième emprunt obligataire avec 124% de taux de souscription pour un montant de 20 millions d’euros », ajoutant « l’emprunt obligataire reste une piste prometteuse et malgré la contraction de la liquidité bancaire en 2017, l’emprunt obligatoire a été un grand levier pour nous dans l’accompagnement de notre société ».

Il a déclaré qu’« en 2018, nous allons aussi émettre un emprunt obligataire de 4 milliards DA, dont la moitié auprès du grand public », ajoutant «les sociétés de leasing représentent moins de 1% des financements globaux de l’économie, notre société a financé sur une période de 10 ans des projets à hauteur de 72 milliards DA ».

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