Algérie-Eco publie l’instruction du premier ministre désignant les dix entreprises autorisées à exercer dans les domaines de montage et de production des automobiles touristiques, de camions et autres véhicules utilitaires.
Le premier ministre a adressé en date du 14 décembre une instruction portant encadrement de l’activité de production et de montage de véhicule. Cette instruction, dont nous détenons une copie, fait référence au décret exécutif 17-344 du 28 novembre 2017 promulguant le cahier des charges de cette activité a été adressée aux ministres des finances, de l’industrie et des mines, et du commerce ainsi qu’au directeur général de l’ANDI.
Le texte de cette instruction précise que « les pouvoirs publics ont décidé d’encadrer et de réguler l’activité de production et de montage de véhicules »
Après avoir recenser les dysfonctionnements du secteur, l’instruction précise que « si des mesures drastiques ne sont pas prises dès à présent, la nouvelle activité de production et de montage de véhicule risque de connaitre une profusion illimitée à l’image de ce qui est arrivée à notre pays, il y a quelque années déjà dans la branche d’activités des minoteries et des laiteries » et de poursuivre en rappelant que la saignée provoquée par l’importation massive de véhicules dont « la facture avait atteint 6 milliards USD annuellement, il y a quelques années seulement ».
On relève dans cette instruction que le premier ministre qui charge le ministre de l’industrie de l’application ferme des dispositions du nouveau cahier des charges, reconnait que « cette parade seule serait insuffisante pour sauvegarder la balance de paiement » et décide ainsi d’une liste « restrictive » d’entreprises autorisées à exercer dans ce domaine en différenciant entre celles qui activent dans l’activité de montage et de production des véhicules automobiles touristiques et celles qui sont versées dans la production et le montage des camions, des autobus et autres véhicules utilitaires.
Pour la première catégorie (véhicules touristiques), les entreprises concernées sont : la SPA SOVAC, la SARL TAHKOUT, la SPA RENAULT, la SPA PEUGEOT et la SARL NISSAN
Quant à la deuxième catégorie (camions et véhicules utilitaires) on trouve : SPA IVAL Industrie, SPA FRERES SALHI, SPA SAVEM, SPA TISRAM, et GM TRADE.
L’instruction précise enfin que « toute entreprise activant dans ce domaine qui n’a pas obtenu d’accord formel des services du ministère de l’industrie et des mines, ni reçu l’accord du conseil national de l’investissement (CNI) est considérée en situation irrégulière et devra cesser ses activités ».
Si cette instruction a le mérite de vouloir mettre de l’ordre dans un secteur caractérisée par une anarchie indescriptible et dans un passé récent par des « passe-droits », il reste légitime de se poser quelques questions : Cette énième tentative d’organisation de ce secteur sera-t-elle la bonne ? Est- ce qu’on va assister à l’émergence d’un réseau national de fabricants de pièces de rechange ? Les algériens auront-ils droit au service après-vente répondant aux normes universelles admises ? wait and see.
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