Lors du colloque organisé par l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS) à Paris, intitulé « Algérie : quelles transitions ? », l’économiste Fatiha Talahite, chargée de recherche au Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris et du CNRS, a souligné que la politique économique engagée par le pays s’inscrit dans une « démarche positive ». Effectivement, pour faire face aux bouleversements liés à la chute du marché pétrolier, l’Alglérie a mis en place un ensemble de dispositifs.
« L’Algérie a tenu compte des expériences des années 1980 et 1990 », a-t-elle tenu à préciser. Elle a tout de même déploré un manque de développement du marché financier et un manque de suivi de la dépense publique par les autorités qui l’ont « laissé filer ». Cependant, elle reste optimiste et estime que « l’économie refait surface sur le politique » et que la situation actuelle du pays est une « fenêtre d’opportunités pour les trois ans à venir ».
Opinion toute autre, l’ancien ministre du Commerce, Smaïl Goumeziane, constate que l’économie algérienne a été marquée par des effets d’éviction. Pour lui la solution réside dans un système économique productif basé sur une économie diversifiée. Or, aujourd’hui, selon lui, la situation économique du pays repose sur l’informel, des importations en masse et des impôts productifs qui sont « contrecarrés par l’évasion et la fraude fiscale ».